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Self-empowerment
Il s’agit avant tout de
s’autonomiser, de créer ses propres conditions d’apprentissages (do it yourself) et de remettre en
question l’autoritaire schéma habituel enseignant/apprenant : chacun est
invité à prendre la responsabilité de ses apprentissages, chacun est porteur de
savoirs et de compétences qu’il est à même de partager à son tour. Le travail
en collaboration représente d’ailleurs une émulation intéressante.
Auto-éducation
Cette démarche développe la
responsabilité et la créativité : il faut trouver ou créer ses
propres ressources éducatives,
distinguer la qualité de celles-ci, penser par soi-même (et comment
penser !) et être critique. L’esprit d’initiative est donc nourri de ce
cheminement. Par ailleurs, il y a valorisation de l’échec comme outil
pédagogique : celui-ci se révèle levier d’apprentissage.
Edu-hackers
Tout d’abord, signal fort: le nombre de familles qui choisissent l’instruction en famille ne cesse d’augmenter. Nous y retrouvons toutes les tendances: des cours par correspondance à l’unschooling le plus radical. Autre indication, les écoles alternatives en nombre croissant également.
Ainsi, de saisir toutes les
opportunités d’apprentissage possibles ; et elles sont nombreuses,
notamment grâce aux possibilités offertes par Internet et le numérique. Mais
parfois aussi via des voies moins classiques encore, comme les jeux vidéos. Par
exemple, Hackidemia propose des
ateliers pour enfants, par lesquels ils apprennent en construisant. La Khan Academy, pionnière en la matière,
propose depuis 2006 près de 2.200 tutoriels en ligne sur des sujets variés, en particulier les mathématiques.
Les MOOC, qui fleurissent ces
derniers temps sur le net, sont un bon exemple : issus des universités
américaines, ils ont réussi à s’introduire jusque dans les foyers.
Mais c’est
aussi une invitation, pour chaque particulier qui s’est spécialisé sur un
sujet, à créer son cours et à le mettre à disposition du monde entier.
Il est
possible que les MOOCS transforment profondément l’éducation.
Autant de supports qui allient vitesse,
flexibilité, et excellence !
Cela témoigne d’une grande
volonté également de désenclaver les savoirs, de les proposer en libre partage,
accessibles à tous : une manière de réellement les démocratiser.
L’expérience – qui prime alors
sur la théorie – est souvent au centre des apprentissages (via des ateliers par
exemple). D’ailleurs, l’accent est souvent placé sur les compétences plutôt que
les notes, sans que cela ne soit pas au détriment de la connaissance.
Mobilité, souplesse, dynamisme
Il y a aussi, quelque part, la volonté d’un programme à la
carte, car la vie professionnelle demande aujourd’hui une grande flexibilité,
des capacités d’adaptation. En parallèle, les connaissances évoluent si vite
que l’outil d’apprentissage se doit d’être souple, sans cesse actualisé.
D’ailleurs, dans cette tendance,
l’éducation permanente, ou tout au long de la vie se généralise : il n’y a
plus d’âge pour se former, apprendre. Plus de limites donc.
Concernant l’éducation institutionnelle,
il faudra bien, pour survivre, qu’elle s’adapte à ces nouvelles perspectives,
et entame une grande remise en question : tant dans le fond et la forme,
au risque d’être complètement obsolète. Les diplômes classiques ne suffisent
plus, l’enseignement classique ne nous prépare plus aux enjeux complexes de la
société actuelle et future. En tout cas, pour l’instant, le hacking de
l’éducation représente une belle opportunité pour compléter et élargir ses
connaissances. A long terme, faisons le pari que ces pratiques se généralisent
et nous réservent de belles surprises !