mardi 17 décembre 2013

Ken Robinson: L'élément


Avez-vous le sentiment de n'avoir jamais trouvé votre place à l'école, d'avoir raté votre vocation ?
Pensez-vous qu'il soit trop tard pour faire ce que vous aimez vraiment ?
Souhaitez-vous aider vos enfants à trouver leur voie, à découvrir ce qui les rendra heureux ?
Ce livre est fait pour vous.

La clé du bonheur est simple : nous avons tous besoin de trouver notre Élément, le point de convergence entre notre passion et notre talent naturel ; c'est ce qu'ont réussi à faire Paul McCartney, Paulo Coelho et de nombreuses autres célébrités dont Ken Robinson dresse le portrait dans cet ouvrage.
Selon lui, il y a urgence à transformer l'éducation de nos enfants et à stimuler leur créativité, pour les guider vers ce pour quoi ils sont faits.
Cela peut changer la vie, tout simplement !


« Avec un humour pétillant et une profonde humanité, Ken Robinson nous encourage à ignorer les rabat-joie, à s'écarter de la pensée dominante (...). C'est un livre des plus stimulants. » - New York Times

Ken Robinson est un expert de l'éducation et le chef de file internationalement reconnu du développement de la créativité et de l'innovation. Orateur charismatique, la vidéo de son intervention lors des fameuses conférences TED (Technology, Entertainment and Design) est la plus visionnée de l'histoire de la fondation.
Site officiel : www.kenrobinson.fr
Page Facebook officielle : www.facebook.com/kenrobinsonofficiel

Ken Robinson, L'élément. Quand trouver sa voie peut tout changer. 2013. Ed. Play Bac.

jeudi 12 décembre 2013

Des étoiles de fenêtres

Réalisées avec le tutoriel du Petit Monde de Lisa, dans un papier transparent parfait pour les fêtes de fin d'année… 




lundi 9 décembre 2013

Le jour des corneilles


Au cœur de la grande forêt, peuplée de bêtes sauvages et d'esprits à tête animale, vit un jeune sauvageon de dix ans, le Fils Courge. Il est élevé par son père, un sévère colosse à la barbe géante, grand chasseur et mangeur de chair fraîche, qui lui a toujours dit que le monde s'arrêtait à la lisière de la forêt. Un jour pourtant, pour sauver son père blessé, le garçon tente le tout pour le tout et s'aventure hors de la forêt. C'est ainsi qu'il découvre un village voisin, où il fait la rencontre de Manon, la fille du docteur qui a accepté de soigner son père. Avec Manon, le fils Courge apprendra tout de ce nouveau monde dit civilisé, où les fantômes n'existent pas mais les ogres oui. Car ici l'on raconte que le père Courge est un ogre... Et les ogres, c'est bien connu, ne sont pas des pères comme les autres...
D’après le roman éponyme de Jean-François Beauchemin.

Le jour des Corneilles de Jean Christophe Dessaint. 2012. France Télévisions Distribution. A partir de 6 ans. 






vendredi 6 décembre 2013

C'est notre propre lumière...

"Notre peur la plus profonde n'est pas que nous ne soyons pas à la hauteur.
Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toute limite.
C'est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus.
Nous nous posons la question : Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux?
En fait, qui êtes-vous pour ne pas l'être?
Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service au monde.
L'illumination n'est pas de vous rétrécir pour éviter d'insécuriser les autres.
Au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même.
En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres."


Discours écrit par Marianne Williamson, récité par  Nelson Mandela en 1994.

mercredi 4 décembre 2013

Avent: nos premières photos

Voici nos premières images de l'Avent… 
Beau et heureux temps à vous…









lundi 2 décembre 2013

Quelques livres-cd de musique classique

Un cadeau de belle qualité, un livre-cd de musique classique, pour allier esthétique visuelle et musique classique… 
Pour ma part, c'est le ballet du Casse-Noisette qui a rythmé mes Noëls d'enfance… Mais je ne trouve pas de livre-cd de belle qualité, alors, à défaut, je partage avec vous ces quelques trouvailles… En vous souhaitant une belle écoute! 


Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Carl Norac, Erik Satie, Elodie Nouhen (illustrations), François Morel (lecteur)

Erik Satie était un solitaire qui aimait les autres, un fantaisiste parfois plus proche du clown blanc que de l'auguste. Voici huit récits pour présenter ce rêveur fou qui cachait ses sentiments derrière chacune de ses notes. Un texte drôle, grave et tendre de Carl Norac lu par François Morel sur les plus célèbres pièces pour piano d'Erik Satie interprétées avec fougue et émotion par Frédéric Vaysse-Knitter. Avec l'amicale participation d'Alexandre Tharaud.
Ed. Didier Jeunesse (22 mars 2006) ; Collection : Contes et opéras


Monsieur Chopin ou le voyage de la note bleue
Carl Norac, Delphine Jacquot (Illustrations), Jacques Bonnafé (narrateur), Shani Diluka (interprète)

Carl Norac redonne vie avec son talent de poète à la correspondance de Chopin, enfant, avec son ami Titus. Les lettres du jeune musicien débordent de fantaisie et de tendresse, elles confient ses amours, ses peurs et sa passion pour la musique. Jacques Bonnaffé nous envoûte par sa voix chaude et douce et la jeune pianiste Shani Diluka par son jeu aérien d’une grâce constante.
Ed. Didier Jeunesse (6 octobre 2010) ; Collection : Contes et opéras


La boîte à joujoux : Un conte musical
Claude Debussy, Rascal, Célestin, Ensemble Agora (auteurs), Régis Lejonc (illustrations), Natalie Dessay (Narrateur)

Chaque matin, les soldats de plomb défilaient la tête haute au gré des rues jusqu'à midi sonnante. Et chaque matin, du fond de son lit, Polichinelle les maudissait d'avoir été réveillé de si bonne heure. Ainsi allait la vie, simple et tranquille, jusqu'à cette journée qui changea tout... Autour de la célèbre musique pour ballet de Claude Debussy, Rascal a librement imaginé une histoire d'amour intemporelle, celle de Chouchou, la jolie poupée, et du soldat 7. Pour la raconter, la cantatrice Natalie Dessay révèle son immense talent de comédienne : " En abordant ce projet, j'avais en mémoire les livres-disques qui avaient enchanté mon enfance, les voix de Gérard Philippe et Suzannne Flon... J'espère à mon tour que ce joli conte musical ouvrira l'imaginaire des enfants. "
Ed. Imprint unknown (26 octobre 2005) ; Collection : Contes musicaux


La Flûte enchantée
Mozart, Jean-Pierre Kerloc'h, Nathalie Novi

Le magnifique opéra de Mozart, mis en mots par Jean-Pierre Kerloc'h et illustré par Nathalie Novi.  À la fin de l'ouvrage, les textes des principaux airs sont transcrits dans leur intégralité en allemand et dans leur traduction française. Le CD audio de 55 minutes, reprend l'essentiel de l'œuvre interprétée par Anton Dermota, Irmgard Seefried, Erich Kunz, Wilma Lipp, Ludwig Weber et Emmy Loose avec le Wiener Philharmoniker, sous la direction de Herbert von Karajan. Cette version de référence a obtenu un Diapason d'Or et un Choc du Monde de la Musique.
Ed. Didier Jeunesse (4 février 2004) ; Collection : Albums CD


Monsieur Ravel, rêve sur l'île d'Insomnie
Ravel, Frédéric Clément et Gilles Avisse

Monsieur Ravel s’ennuie la nuit sur l’île d’Insomnie. En attendant la belle et grande vague, celle qui l’emportera loin de cette petite île de rien du tout, il pianote un air léger sur son piano à vapeur. Arrivent alors sur la plage une théière fumante, une délicate tasse chinoise et Gibraltar, un facétieux petit singe-tambour… 

Ed. Didier Jeunesse (25 septembre 2013) ; Collection : Contes et opéras

lundi 14 octobre 2013

Pitt Ocha et la tisane de couleurs (livre-CD)




Envie de mettre de la couleur, de la chaleur, de la vie chez vous ? De danser, de rêver, de voyager ? Cette musique est parfaite… Troisième opus des aventures de Pitt Ocha,  le petit garçon qui jongle avec les sons du monde (et 14ème des Ogres de Barback !), ce conte musical s’illustre par sa richesse, sa diversité et sa joie !


Description :
Pitt Ocha est de retour dans un troisième volet de ses aventures musicales. Ce petit personnage est né en 2003, à l'initiative des Ogres de Barback [groupe de chanson française, dix-huit ans de carrière au compteur et plus de 600 000 albums vendus]. Chacun des albums conte une histoire, richement illustrée, de Pitt Ocha, accompagnée de chansons. Après avoir découvert son talent de jongleur de bruits et la vie nomade d'un cirque dans le 1er tome, Pitt Ocha était parti en ballade au Rwanda où, à travers son amitié avec la petite Igihozo, il en avait appris plus sur l'histoire de ce pays. Dans ce nouveau conte qui prône l'ouverture aux autres et la tolérance, Pitt redonnera ses couleurs disparues à son pays, grâce à l'aide son copain réunionnais Tizan.
Ce nouvel opus, toujours édité en deux formats distincts [disque-livre et livre-disque], s'articule principalement autour de deux esthétiques musicales : chanson et musique du monde. On y retrouve les fondamentaux qui ont fait le succès des tomes précédents [près de 180 000 exemplaires vendus] : une vingtaine de chansons, un conte musical, de superbes illustrations d'Eric Fleury, et pléthore d'invités de tous âges et de tous horizons [Anne Sylvestre, Manu Chao, Origines Contrôlées, Thomas Fersen, Danyel Waro, Juliette, Emily Loizeau, Polo, Moussu T, Occitania All Stars, Kezaj Tchavé.] qui ont rejoint avec enthousiasme cette aventure collective menée par les Ogres de Barback depuis 10 ans.

Les Ogres de Barback, Pitt Ocha et la tisane de couleurs. 2013. Ed. Irfan. 


dimanche 13 octobre 2013

Chats Nomades (livre-CD)



Voici une découverte poétique et sympathique, parfaite pour un dimanche après-midi…
Pour qui aime les chats !

L’ouvrage possède également son site internet, aux belles illustrations: http://chatsnomades.free.fr/

Description :
Ce disque est dédié à la chatte Alouïn, qui malgré ses douze ans, joue toujours passionnément avec les boules de papier et les fils de laine et court chaque nuit la campagne ; à nous de la suivre et de ne jamais cesser ni de jouer ni de voyager. Il est aussi dédié à Balthus le chat, qui entre le début et la fin de l'histoire, a décidé de quitter les humains. Il se repose peut être, quelque part dans un gros nuage blanc ce qui explique qu'on ne le voit pas, lui dont le poil était si blanc et si doux. Enfin, ce disque est dédié à Alexandre Romanès, et au peuple des promeneurs.

Manuelle Campo, Marie de Gélis, Benjamin Jannemin (illustrations), Chats Nomades. 2007. Ed. Le Chant du Monde. 


samedi 12 octobre 2013

Comment nos enfants nous éduquent



Bien souvent, lorsque j’ai expérimenté une « difficulté » avec mon enfant, je me suis rendue compte qu’il s’agissait avant tout d’un processus qui mettait en valeur mes propres incohérences, limites ou (fausses) croyances. Mon enfant est un passeur: il tente de faire passer dans ma conscience ce qui ne l'était pas. Et cela se traduit chez moi par les émotions : je ressens alors de la colère, de la tristesse, de la peur, ou encore de la frustration… Bref, je réagis « négativement » à quelque chose.
Les émotions font office de baromètre : je les écoute attentivement, et si elles m’indiquent une émotion négative, je prends le temps de sentir ce qu’il se passe en moi. Il est essentiel d’écouter sa vie intérieure.
Alors, je prends conscience que mon enfant intérieur ou une partie de moi réagit en raison d’une blessure quelconque. En réalité, il y a toujours en moi une facette qui souffre d’un manque d’amour…
Il ne s’agissait donc pas tant de traiter le problème de l’extérieur, de chercher des solutions applicables (ce n'est pas l'enfant qui a un problème), que de travailler sur soi. Bien sûr, il n’y a pas de mal à mettre des choses en place dans la relation, mais cela ne doit pas prendre le pas sur le travail intérieur à effectuer…

Comment avancer, dès lors ?
L’introspection est nécessaire. Il faut prendre un temps pour soi, un temps de recueillement, pour accepter ce qui est. Il n’y a pas à juger, personne ne nous demande d’être parfait, mais nous avons par contre un devoir d’authenticité, d’honnêteté, vis à vis de nous-mêmes. Cette écoute active de cette part de nous va lui donner le droit d’exister. Une séance de méditation peut être très utile par exemple. Et souvent, cela suffit à « guérir », à transformer cette souffrance. Parfois, un travail plus long et plus approfondi sera nécessaire. Dans ce cas, j’encourage vivement à chercher de l’aide, telle que les élixirs floraux (ou autre), un soin énergétique auprès d’un thérapeute, ou encore un moyen d’expression comme le journal (créatif ou non) ou une activité artistique, qui sera orienté sur ce que nous avons à nettoyer en nous… Aujourd’hui, nous disposons de tant de moyens pour nous aider dans notre travail de guérison : à chacun de sentir ce qui lui convient. Et il me semble urgent, pour tous, d’apprendre à gérer différemment le monde (fabuleux) des émotions… Elles nous sont précieuses !
A peine le travail entamé, que les résultats ne tardent pas à se faire ressentir : la relation avec mon enfant s’apaise…
Et moi, j’ai accepté, apaisé, pardonné et transformé une part de moi qui avait besoin de lumière.  

Nos enfants nous apprendront aussi la nécessité du lâcher-prise, qu’aimer n’est pas posséder, qu’être là ne signifie pas être présent, qu’être parfait est une projection de notre ego qui ne peut se concrétiser, que nous ne pouvons pas leur mentir, et toutes sortes de leçons essentielles à une vie heureuse !

Ainsi, nos enfants sont nos guides dans la vie ; même si cela est parfois difficile à accepter pour notre ego et notre mental : qu’un petit être puisse en savoir, sentir, tout autant et parfois plus que nous ! Mais ce petit être est, tout comme nous, une expression de la Vie…
Je suis convaincue que l’éducation réside avant tout en un travail sur soi, un chemin de connaissance de soi. Apprendre à se connaître me semble être l’une des finalités (inachevée) de la vie, peut-être la principale, dont dépend le vivre ensemble (global, car par vivre semble, j’entends vivre avec et dans le vivant). Nos enfants nous guident vers toujours plus d’authenticité, plus de créativité. Plus de Joie. Il nous font Grandir.

vendredi 11 octobre 2013

Emancipation

Cézanne, In the woods. 1898.


Apprendre à vivre est le but ultime de l’éducation.

Apprendre à vivre une vie heureuse, une vie de sagesse, d’épanouissement. Une vie qui fasse sens. Durant laquelle nous apprenons à nous connaître, à grandir, à ajouter de la valeur à la société aussi… Une vie durant laquelle l’éducation est un processus continuellement en cours.

Force est de constater qu’aujourd’hui, l’éducation telle qu’elle est définie par nos institutions ne remplit pas ce rôle. L’éducation institutionnalisée nous forme à un programme définit dans le temps et orienté vers le marché du travail et une certaine économie.
Et finalement, cette vision de l’éducation représente une entrave aux buts réels de l’éducation, elle nous éloigne de nous-mêmes, de nos aspirations, de notre potentiel. Elle se sert de nous. L’éducation qui nous est communément proposée est un facteur d’aliénation. Elle nous conditionne, nous emprisonne. Et ne nous parle jamais de qui nous sommes, de la vie de l’être.

Il semble donc nécessaire voire vital de s’émanciper. Mais comment s’émanciper, dès lors ?

D’une part, je pense qu’il est nécessaire de se responsabiliser. C’est à dire de ne pas confier l’éducation à « qui de droit » parce que tout le monde le fait. Il est possible de prendre en main l’éducation de nos enfants, qu’ils soient scolarisés ou non. Le rôle d’un parent – en tant que guide - est aussi d’accompagner l’enfant dans ce qu’il vit et apprend à l’école. De compléter, de donner un point de vue… Surtout d’amener l’enfant à réfléchir par lui-même sur ce qu’il apprend, avec recul. De l’amener à une nouvelle perspective. L’école ne peut et ne doit en aucun cas avoir tout pouvoir sur l’éducation.

Le premier repère d’un enfant dans la vie reste sa famille.  Les moments que l’on partage avec nos enfants sont précieux. Ils doivent faire sens. Il s’agit avant tout de présence, de moments de qualité, de qualité d'être -  et non pas de quantité… Les parents doivent être conscients de leur responsabilité de créer une ambiance propice afin de favoriser l’épanouissement de tous. 

L’émancipation passe donc aussi forcément par une réappropriation de son être. La réflexion est une voie d’émancipation. Une personne qui réfléchit peut espérer se libérer des conditionnements. Il n’est pas aussi important d’engranger une culture encyclopédique que de réfléchir. Et pour cela, il faut laisser l’enfant acteur de ses apprentissages. Plus il aura été habitué à une liberté – et une responsabilité – et plus il sera capable de réfléchir. A l’inverse, plus il aura été soumis – à une autorité (légitime ou non) et moins il sera capable de prendre en main son processus éducatif. Et donc de se transformer, de se métamorphoser, de se connaître mieux, de toujours travailler sur lui, en vue de gagner en liberté.


Vindica te tibi !
« Reprends possession de toi ! »
Sénèque, Lettre 1 à Lucilius

samedi 28 septembre 2013

Eduquer ses enfants ou les accompagner ?



Source

Au début de mon voyage dans le monde de l’éducation, avant de devenir maman, je m’interrogeais quant à la meilleure pédagogie pour élever un enfant. Après avoir étudié nombre de courants éducatifs connus et moins connus, en passant bien entendu par l’option éducation nationale, je me suis ensuite familiarisée avec l’instruction en famille, et enfin, la non-scolarisation ou unschooling en anglais. 

Au départ, bien sûr, lorsque l’on choisit un courant pédagogique, il y a sans doute intervention de facteurs personnels, voire émotionnels. Tel parent sera plus sensible à la pédagogie Montessori qui lui semble logique et concrète, tel autre plutôt à du Steiner-Waldorf pour l’aspect créatif et artistique voire spirituel, ou encore à du Freinet pour l’aspect collectif et collaboratif, etc.
Il y a aussi la volonté de bien faire ; le parent va se former du mieux qu’il peut à la pédagogie choisie, et peut-être, comme c’est souvent le cas, mêler les apports d’autres pédagogies.
Mais comme nous le savons, la réalité n’est pas si simple, et si le fait de s’accrocher à une pédagogie peut être rassurant, nous en percevons bien vite les limites. Les pédagogies nouvelles commencent à dater ; les enfants d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes, ni physiologiquement, ni psychologiquement. Et le monde dans lequel nous vivons a changé, tout comme ses enjeux, ses défis. Il est donc impossible de « plaquer » une pédagogie sur un enfant, et plus encore sur un groupe d’enfants. Nombre de parents auront eu l’intelligence de s’en rendre compte, et de lâcher du lest pour permettre à l’enfant d’être plus acteur de ses choix éducatifs.

Aujourd’hui, je suis persuadée qu’une éducation réelle doit faire le chemin inverse. Observer et écouter un enfant – chaque enfant – et lui laisser la plus grande amplitude possible. L’adulte est alors un accompagnant, qui se limite à répondre à une demande exprimée par l’enfant. Il s’agit d’un renversement total, d’un virage à 180° ; et si en théorie nous sommes nombreux à avoir cerner sa nécessité et à tenter de l’appliquer tant bien que mal, nous percevons vite nos propres limites d’êtres conditionnés par une éducation autre. Les vieux réflexes resurgissent toujours, à un moment ou à un autre, dans un comportement ou encore une phrase, dont nous sentons de suite qu’elle n’est pas « juste » ; mais elle est présente, et nous invite alors à nous penchons sur l’enfant que nous avons été, auquel on a refusé cette part de liberté.

J’en suis arrivée à m’intéresser au courant du unschooling. Et là, les choses m’ont semblées limpides : après tout, vivre, c’est apprendre. Et nous apprenons tout au long de la vie, par nous-mêmes. En observant un enfant, nous voyons clairement que l’apprentissage de ses connaissances ou de ses compétences ne dépend pas de nous. Et que c’est à la condition d’avoir été pleinement acteur de ces acquisitions qu’elles se révèlent durables. Un enfant, poussé par sa curiosité et son enthousiasme, peut tout apprendre. Je dis bien tout apprendre. S’il a besoin d’aide, il l’exprimera. Mais le laisser suivre le fil de ses passions est, me semble t’il, la façon la plus saine et la plus intelligente d’envisager l’éducation. De cette façon, l’enfant ne subit aucun conditionnement, aucun échec, aucune compétition, aucun enjeu, si ce n’est celui d’apprendre, pour le plaisir d’apprendre et de mettre en pratique. Alors, il y mettra tout son cœur et tout son sérieux. L’éducation, qui est synonyme de vivre, revient alors à apprendre joyeusement, passionnément, pour toute la vie, s’adaptant, et servant à révéler les merveilles dont chaque enfant, dans son unicité, est porteur.

Pourquoi notre enfant devrait-il nous croire sur parole, obéir à un programme prédéfini qui ne l’intéresse pas, rentrer dans le moule et la compétition ? Nous ne savons pertinemment, tout cela, et même avec les meilleures intentions du monde, ne va servir qu’à freiner sa quête, éteindre sa curiosité, et finalement bloquer un processus naturel.

Pourtant, nous avons tous des automatismes, soyons-en conscients. Mais nos enfants ne sont pas nos choses. Profondément, ils sont la manifestation de la Vie et de l’Amour, ils ne nous appartiennent pas, nous ne sommes que leur protecteur temporaire. Et sur un autre plan, ce sont souvent eux qui se révèlent être nos plus grands guides dans la vie. Ils nous amènent, avec beaucoup d’amour, à donner le meilleur de nous-mêmes. Parce que c’est ce que nous souhaitons leur offrir. Et à cet instant, ils nous font comprendre que ce cadeau ne leur était pas destiné, mais que c’était le notre.

La réponse à tous ces questionnements réside dans la confiance. Lorsque j’ai confiance en mon enfant, je lui offre la possibilité d’une part de vivre ses expériences, et d’autre part de gagner en confiance en lui. Habitué à vivre une certaine liberté, il sait que celle-ci signifie aussi responsabilité. Ecouté et respecté, il n’aura pas besoin a priori de tester nos limites (ou les siennes).

Si je fais confiance à mon enfant, j’apprends aussi à me faire confiance, et à avoir confiance en ma sagesse de parent. Bien sûr, il est normal d’avoir peur, d’être inquiet pour son enfant, mais il faut combler ces inquiétudes par de la confiance.

Et de la joie aussi : joie de vivre, joie d’expérimenter cette vie, joie d’apprendre, joie de créer une relation saine et authentique.

jeudi 26 septembre 2013

A contre-courant

Source


Lorsque l’on souhaite offrir à son enfant une éducation différente, l’accompagner sur un chemin de confiance et de bienveillance, il ne faut généralement pas s’attendre à être félicité par l’entourage. Très vite, les premières remarques et objections arriveront, et nous accuseront de laxisme, de facilité, de trop préserver du monde et de ses difficultés notre enfant, de trop le couver, de ne pas favoriser sa socialisation, et ainsi de suite. Bref, je pense que de nombreux parents et amis des enfants ayant parcouru ce blog auront eu affaire à ces gracieuses remarques.

On tente de nous faire culpabiliser, comme si nous faisions quelque chose de mal. Sans même tenter de comprendre notre démarche et nos motivations. Heureusement, certains sont à l’écoute, et finissent même parfois par adhérer. Mais avant cela, le chemin est long, et l’incompréhension règne : « Une bonne fessée remettrait les choses en place ! », « Ah tu élèves enfin la voix ! Tu le laisses trop faire… », ou encore « qu’il est difficile cet enfant! »

Pourtant, je ne crois pas que l’on arrive à quoique ce soit de bon en frappant son enfant.  Je me rappelle très bien mes sentiments d’enfant recevant une fessée, et s’il y a certes la douleur physique, il y a surtout une douleur psychologique, la colère et le sentiment d’injustice. Arrive t’on à se faire entendre d’un enfant en criant, en frappant ? Non, on l’oblige par la force, on le soumet. Cela ne signifie pas que l’enfant a toujours raison et qu’il faut laisser tout faire. Un enfant a souvent besoin de limites (saines et souples, qu’il peut co-construire) et d’un cadre. L’autorité alors l’aide à grandir, et non pas à le soumettre. Il y a aussi toujours la possibilité de discuter avec lui pour comprendre les raisons profondes de son refus (les stades d’opposition, une émotion non gérée, etc.) et bien évidemment, la possibilité de s’interroger sur ses propres motivations de parent. Nous devons alors accepter une certaine dose de lâcher-prise, quand par exemple, le déjeuner ne sera pas servi à telle heure, le bain expédié, etc. parce qu’il faudra prendre un temps nécessaire à l’accompagnement des émotions et sensations de l’enfant. Ce temps est précieux et ne représente jamais une perte.

Pourquoi en vient-on à la bienveillance - du mieux qu’il nous est possible de le faire ?
Je pense qu’il s’agit pour une large part de la volonté de construire une relation différente avec notre enfant. De l’accompagner sur son chemin en respectant son intégrité, en favorisant sa confiance en lui, en l’aimant tel qu’il est. Nous sommes arrivés à la conclusion que reproduire les violences éducatives (que nous avons pour la plupart vécues) ne mène pas à ce résultat, et qu’il n’y a pas de raison fondamentale à reproduire ces comportements sans y réfléchir. Sans doute nos générations sont-elles plus conscientes aussi. Nous souhaitons un monde différent. Et nous savons que les bases de celui-ci se construisent avec l’éducation, au coeur des familles.

Alors oui, il est parfois difficile d’aller à contre-courant en matière d’éducation, mais je ne le dirai jamais assez aux parents qui choisissent ce chemin de conscience : écoutez votre enfant, et surtout, faites-vous confiance.

Après tout, l’enfance est un moment de vie privilégié et précieux, qu’il nous faut préserver et protéger en tant que parent. Plus nous donnerons le meilleur de nous à nos enfants, et plus ils rayonneront de cela dans leur vie intérieure et dans leur avenir. Alors oui, je suis bien heureuse, quand je constate le fonctionnement de la société et ses pseudo valeurs, de préserver mon enfant de la violence de celle-ci, et cela le plus longtemps possible. Plus il en sera préservé, et plus il en sera libéré. N’est ce pas cela le but réel de l’éducation ? Libérer les êtres humains, et non les aliéner. 

mercredi 25 septembre 2013

Des livres pour l'Automne, 3-6 ans

Voici une petite sélection personnelle d'ouvrages ayant pour thème l'automne. Je les ai choisis avant tout pour leurs qualités graphiques, et leur poésie. Belles découvertes! 


Kazuo IWAMURA, La famille souris et le potiron. Ed. L'Ecole des Loisirs. 


Kazuo IWAMURA, La fête d'automne de la famille souris. Ed. L'Ecole des Loisirs. 


Kazuo IWAMURA, La famille souris et la racine géante. Ed. L'Ecole des Loisirs. 




Kazuo IWAMURA, Tout est rouge. Ed. Mijade. 




Kazuo IWAMURA, A table! Ed. Mijade. 



Géraldine COSNEAU, L'automne. Mila Editions.


Nienke VAN HICHTUM, Le kouglof aux pommes. Ed. Iona.


Pascal BOILLE, Comptines et poésines d'automne. Ed. Eveil et Découvertes.


Hervé LE GOFF, Sophie COUCHARRIÈRE, Le livre orange de l'automne. Ed. Flammarion.


Marc POUYET, Automne. Ed. Petite Plume de Carotte.


Charline PICARD, Clémentine SOURDAIS, Tout sur l'automne. Ed. Seuil jeunesse.


Lucie ALBON, Les cerfs-volants. Ed. Elan vert.


Anne MÖLLER, Dix feuilles volantes. Ed. L'Ecole des loisirs.


Ken LILLY, Tessa POTTER, Talpa, une taupe en détresse. Ed. L'Ecole des loisirs.

Un nouveau virage

Chers lecteurs,

je vous remercie de vos messages ; et je m'excuse de n'avoir pas répondu à tous durant cette pause (je le ferai sans faute durant ces prochaines semaines). 
Je pense que ce blog reprendra, mais non plus sur un rythme quotidien. Peut-être hebdomadaire ou bi-hebdomadaire, avec sans doute plus de billets de réflexions. Car après un an et demi de publications quotidiennes sur toutes sortes d'initiatives éducatives, je crains que cela ne devienne redondant. Aussi, je pense amorcer un virage dans la gestion de ce blog. 
En parallèle, je poursuis mes recherches en sciences de l'éducation, et je pourrai ainsi vous faire profiter de mes questionnements - lié à la liberté par l'éducation - et de mes découvertes. Je pense que ces textes seront plus pointus, sans doute plus philosophiques aussi, et que le blog sera moins "amusant"... 
Par ailleurs, pour le côté plus joyeux, il reste néanmoins la Page facebook d'Education Joyeuse, remise à jour, où je ne manquerai pas de partager articles, images, inspirations, bricolages, etc. 

Au plaisir de vous accueillir dans ces espaces.

A bientôt, 
Aurore

mercredi 24 avril 2013

Petites histoires de lutins, elfes et autres créatures magiques



Petites histoires de lutins, elfes et autres créatures magiques (2CD)

45 petites histoires à lire et à écouter dans ce livre-CD joliment illustré. Retrouvez l'univers des lutins, des farfadets et des korrigans dans cet ouvrage magnifique dans lequel chaque histoire est illustrée et grâce au CD, vos enfants pourront suivre tout seul le fil des aventures de ces êtres merveilleux. Les 45 histoires sont lues et illustrées par des bruits de fond tels que le vent, la pluie.

Extrait
Les Goguelins d'Omer Grosbois

Tous dans le VILLAGE dévoraient des yeux la femme d'Orner Grosbois, Marie-Blanchette, tant elle était belle et attirante. Le grand Pippelard, qui avait quelque accointance avec le DIABLE, ne cessait de penser à elle. C'est ainsi que, avec l'aide du diable, il envoya dans l'étable d'Orner une armée de petits êtres maléfiques, aux mains et aux pieds griffus, des goguelins, chargés de persécuter le bétail.
Ce fut alors un colossal TOHU-BOHU, puis la panique fut complète lorsque les goguelins libérèrent chevaux, vaches et MOUTONS. Ignorant que Pippelard était responsable de leurs misères, Orner et sa femme l'appelèrent à leur secours : «Il faut que j'exorcise, dit le traître à Orner, mais, pour cela, j'ai besoin de ta femme.» Pippelard emmena Marie-Blanchette dans l'étable.
L'on ne sait comment se déroula le rituel, mais, une heure plus tard, quandMarie-Blanchette sortit de l'étable, le sourire aux lèvres et un peu de foin dans les cheveux, tout était rentré dans l'ordre. Un bonheur n'arrivant jamais seul, après neuf mois, elle donnait à Orner un beau et gros BÉBÉ, ce qui le combla, car, jusqu'alors, elle n'avait pas réussi à tomber enceinte. Choisi comme parrain, Pippelard témoigna à son filleul un amour tout paternel !