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Parfois, il arrive des événements
malheureux qui vont bouleverser notre vie et celle de notre enfant. Dans ces
moments où tout s’effondre, nous ne savons même plus bien prendre soin de nous,
comment gérer les émotions de nos enfants, en plus des nôtres ? Comment
faire en sorte que cet événement soit, malgré la souffrance, constructif comme
étape de vie, et non destructeur et traumatisant ?
La première étape consistera à prendre soin de ses émotions, de se
responsabiliser vis à vis de celles-ci, de les accueillir et de trouver des
voies constructives pour les exprimer. La séparation nous renvoie souvent à des
blessures bien plus anciennes : peur, abandon, rejet… Que nous devons
accepter, écouter, entendre. Sans jugement.
Il ne s’agira pas d’accabler et
de juger l’autre, mais de comprendre que nous en sommes arrivés là dans notre
relation, chacun ayant une part de responsabilité.
Se plaindre, se lamenter, n’aidera jamais personne. Il arrive bien souvent que
nous nous rendions compte que cette relation ne fonctionnait pas depuis
longtemps, que nous étions confortablement installés dans l’illusion de ce
couple qui ne nous satisfaisait pas tant que nous le croyions.
Mais nous ne sommes la victime de
personne, sinon de nous-mêmes : nous avons le choix de sortir de mécanismes
de sabotage qui nous empêcheraient d’être responsable de notre expérience. Nous
avons le choix de grandir grâce à cette expérience, de nous rapprocher de ce
que nous souhaitons vraiment, et ne pas subir à l’avenir des mécanismes
répétitifs.
C’est un cheminement essentiel. Comment l’aborder?
Parler (à un psychologue, à un thérapeute), écrire (un journal, un livre), ou par
toute autre manière d’extérioriser (peindre, dessiner, chanter,…) En tout cas,
dans ce moment, il est important
de prendre soin de soi, plus que
jamais, et sur tous les plans : physique, émotionnel, mental, spirituel. A
commencer par un grand tri et un nettoyage en profondeur, pour accueillir une
nouvelle étape de la vie. S’entourer des gens qu’on aime, de personnes
positives – soyons sélectifs !
Il est nécessaire de faire le deuil de cette relation, d’en
accueillir les différentes étapes émotionnelles. Passés l’abattement, la colère
et la douleur, viennent progressivement l’apaisement, la reconstruction, avec
le pardon. Se pardonner, pardonner à
l’autre. Quitter le jugement, et accueillir cette expérience douloureuse comme
une expérience parmi d’autres, qui nous aura beaucoup appris. Nous pourrons
aussi honorer cette relation, et tout ce qu’elle nous a apporté de joie et de
bonheur. Enfin alors, nous faisons l’expérience de la reconstruction de l’estime de soi, de la revalorisation, et de la
restauration de la relation que nous entretenons à nous-mêmes. Nous nous
acceptons et nous apprenons à mieux nous aimer et nous estimer.
Finalement, nous réalisons que
c’est aussi une opportunité pour
nous recentrer sur notre vie, faire des choix plus conscients et plus libres ;
avoir un nouveau projet de vie. Le meilleur reste à venir !
Avec les enfants…
Les enfants sont les témoins de
notre cheminement. Ils apprendront, de notre façon d’aborder un événement
douloureux, comment réagir dans leur vie future à semblable situation. Evidemment,
une séparation engendre un stress et des émotions importants, une insécurité
affective, des peurs.
Les enfants ne doivent jamais
devenir les otages de leurs parents, ni leurs confidents, ce n’est pas leur
rôle – cela se révélerait dévastateur et traumatisant.
* Les mots clés : communication, présence, écoute et attention,
réconfort et tendresse
La communication est un outil
essentiel : il faudrait toujours expliquer clairement aux enfants ce qui
arrive. A mon sens, il n’est rien de pire que le silence, qui laisse place à
toutes les craintes et à une culpabilisation possibles. Il faut bien dire
clairement à l’enfant que cette situation n’est pas de « sa faute »,
mais de la responsabilité de ses parents. Faisons attention à nos mots lorsque
nous communiquons : encore une fois, ne pas juger (voire insulter) l’autre
parent – cela blesserait d’autant plus l’enfant, et engendrerait une confusion
émotionnelle. De même, l’enfant ne doit jamais être un messager entre les
parents.
Tout comme nous, notre enfant a
besoin de présence, d’écoute active et d’attention. Il a besoin de stabilité,
d’être rassuré – autant de fois qu’il le faudra, autant de temps dont il aura
besoin. Soyons patients. Encourageons le à s’exprimer. Par les mêmes moyens
dont nous pourrions avoir besoin : un thérapeute, un psy, une activité
artistique, etc.
Sous prétexte que la situation
est douloureuse, il ne s’agira pas pour autant d’être laxiste et de tout
laisser passer, ou de combler un vide affectif par des cadeaux, qui ne
combleront jamais la demande affective – ce serait un bien mauvais
enseignements.
L’enfant aussi fait le deuil de
sa famille, de ses parents unis. Et cela prend du temps. Ses parents resteront
toujours ses parents, même séparés, et l’aimeront toujours. Mais il s’agit
aussi de ne pas entretenir l’espoir d’une réconciliation. Soyons des parents
conscients et responsables, pour le bien de nos enfants. Communiquons dans la
bienveillance et la non-violence, pour le bien de tous.
Et ne retenons que l’amour…
* Une aide supplémentaire, pour
soi ou pour eux : les fleurs de Bach, notamment le complexe
« séparation » (Eumadis), le complexe enfant « Ange
gardien » (Biofloral). Et en cas de besoin, le « rescue ». Ils
existent désormais en version granules.
Bravo tout d'abord pour ce blog et merci particulièrement pour ces réflexions si vraies... La vie n'est malheureusement pas un long fleuve tranquille... Il y a tant d'épreuves à surmonter pour nous parents et nos enfants...
RépondreSupprimerBonjour Sab,
SupprimerMerci pour votre commentaire.
Et non, la vie n’est pas toujours simple. Mais on peut toujours choisir de la rendre belle et joyeuse, même sous l’orage...
Belle journée à vous,
Aurore