jeudi 23 avril 2015

Séparation des parents : accompagner son enfant avec bienveillance

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Parfois, il arrive des événements malheureux qui vont bouleverser notre vie et celle de notre enfant. Dans ces moments où tout s’effondre, nous ne savons même plus bien prendre soin de nous, comment gérer les émotions de nos enfants, en plus des nôtres ? Comment faire en sorte que cet événement soit, malgré la souffrance, constructif comme étape de vie, et non destructeur et traumatisant ?

La première étape consistera à prendre soin de ses émotions, de se responsabiliser vis à vis de celles-ci, de les accueillir et de trouver des voies constructives pour les exprimer. La séparation nous renvoie souvent à des blessures bien plus anciennes : peur, abandon, rejet… Que nous devons accepter, écouter, entendre. Sans jugement.

Il ne s’agira pas d’accabler et de juger l’autre, mais de comprendre que nous en sommes arrivés là dans notre relation, chacun ayant une part de responsabilité. Se plaindre, se lamenter, n’aidera jamais personne. Il arrive bien souvent que nous nous rendions compte que cette relation ne fonctionnait pas depuis longtemps, que nous étions confortablement installés dans l’illusion de ce couple qui ne nous satisfaisait pas tant que nous le croyions.
Mais nous ne sommes la victime de personne, sinon de nous-mêmes : nous avons le choix de sortir de mécanismes de sabotage qui nous empêcheraient d’être responsable de notre expérience. Nous avons le choix de grandir grâce à cette expérience, de nous rapprocher de ce que nous souhaitons vraiment, et ne pas subir à l’avenir des mécanismes répétitifs.

C’est un cheminement essentiel. Comment l’aborder? Parler (à un psychologue, à un thérapeute), écrire (un journal, un livre), ou par toute autre manière d’extérioriser (peindre, dessiner, chanter,…) En tout cas, dans ce moment,  il est important de prendre soin de soi, plus que jamais, et sur tous les plans : physique, émotionnel, mental, spirituel. A commencer par un grand tri et un nettoyage en profondeur, pour accueillir une nouvelle étape de la vie. S’entourer des gens qu’on aime, de personnes positives – soyons sélectifs !

Il est nécessaire de faire le deuil de cette relation, d’en accueillir les différentes étapes émotionnelles. Passés l’abattement, la colère et la douleur, viennent progressivement l’apaisement, la reconstruction, avec le pardon. Se pardonner, pardonner à l’autre. Quitter le jugement, et accueillir cette expérience douloureuse comme une expérience parmi d’autres, qui nous aura beaucoup appris. Nous pourrons aussi honorer cette relation, et tout ce qu’elle nous a apporté de joie et de bonheur. Enfin alors, nous faisons l’expérience de la reconstruction de l’estime de soi, de la revalorisation, et de la restauration de la relation que nous entretenons à nous-mêmes. Nous nous acceptons et nous apprenons à mieux nous aimer et nous estimer.

Finalement, nous réalisons que c’est aussi une opportunité pour nous recentrer sur notre vie, faire des choix plus conscients et plus libres ; avoir un nouveau projet de vie. Le meilleur reste à venir !


Avec les enfants…

Les enfants sont les témoins de notre cheminement. Ils apprendront, de notre façon d’aborder un événement douloureux, comment réagir dans leur vie future à semblable situation. Evidemment, une séparation engendre un stress et des émotions importants, une insécurité affective, des peurs.
Les enfants ne doivent jamais devenir les otages de leurs parents, ni leurs confidents, ce n’est pas leur rôle – cela se révélerait dévastateur et traumatisant.

* Les mots clés : communication, présence, écoute et attention, réconfort et tendresse

La communication est un outil essentiel : il faudrait toujours expliquer clairement aux enfants ce qui arrive. A mon sens, il n’est rien de pire que le silence, qui laisse place à toutes les craintes et à une culpabilisation possibles. Il faut bien dire clairement à l’enfant que cette situation n’est pas de « sa faute », mais de la responsabilité de ses parents. Faisons attention à nos mots lorsque nous communiquons : encore une fois, ne pas juger (voire insulter) l’autre parent – cela blesserait d’autant plus l’enfant, et engendrerait une confusion émotionnelle. De même, l’enfant ne doit jamais être un messager entre les parents.

Tout comme nous, notre enfant a besoin de présence, d’écoute active et d’attention. Il a besoin de stabilité, d’être rassuré – autant de fois qu’il le faudra, autant de temps dont il aura besoin. Soyons patients. Encourageons le à s’exprimer. Par les mêmes moyens dont nous pourrions avoir besoin : un thérapeute, un psy, une activité artistique, etc.
Sous prétexte que la situation est douloureuse, il ne s’agira pas pour autant d’être laxiste et de tout laisser passer, ou de combler un vide affectif par des cadeaux, qui ne combleront jamais la demande affective – ce serait un bien mauvais enseignements.

L’enfant aussi fait le deuil de sa famille, de ses parents unis. Et cela prend du temps. Ses parents resteront toujours ses parents, même séparés, et l’aimeront toujours. Mais il s’agit aussi de ne pas entretenir l’espoir d’une réconciliation. Soyons des parents conscients et responsables, pour le bien de nos enfants. Communiquons dans la bienveillance et la non-violence, pour le bien de tous.

Et ne retenons que l’amour…



* Une aide supplémentaire, pour soi ou pour eux : les fleurs de Bach, notamment le complexe « séparation » (Eumadis), le complexe enfant « Ange gardien » (Biofloral). Et en cas de besoin, le « rescue ». Ils existent désormais en version granules.

2 commentaires:

  1. Bravo tout d'abord pour ce blog et merci particulièrement pour ces réflexions si vraies... La vie n'est malheureusement pas un long fleuve tranquille... Il y a tant d'épreuves à surmonter pour nous parents et nos enfants...

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    1. Bonjour Sab,
      Merci pour votre commentaire.
      Et non, la vie n’est pas toujours simple. Mais on peut toujours choisir de la rendre belle et joyeuse, même sous l’orage...
      Belle journée à vous,
      Aurore

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