Loin des strass et des paillettes, de l’entertainment
commercial édulcoré, il y a le cirque Romanes. Niché dans une ancienne caserne
rue de Reuilly, le chapiteau accueille chaleureusement quelques centaines de
personnes. Des guirlandes colorées, des bougies, et déjà la magie opère.
L’ambiance est conviviale et intimiste. On s’y sent presque comme à la maison.
Le spectacle commence. Sous la musique traditionnelle
flamboyante, Rajenka, « princesse gitane aux semelles de vent »,
s’élance sur scène et nous accompagne tout au long du spectacle. Contorsion,
rubans, danses, cerceaux, funambule, trapèzes, chant, diamantine, se succèdent
pour notre plus grand éblouissement.
De l’humour aussi, lorsqu’Alexandre Romanès pontue le
spectacle de quelques phrases bien senties.
L’apothéose a lieu, lorsque Rajenka fait danser le feu, nous
sommes tous éblouis, le souffle coupé.
C’est toute la culture tzigane qui s’offre à nous à travers
ce spectacle : généreuse, intense, enflammée, passionnée, et authentiquement
portée par ces promeneurs, qui refusent de vendre leur âme, et revendiquent le droit d’exister. Ils sont ceux
que l’on ne peut dompter, libres comme le vent. Et surtout, une immense poésie.
Voilà ce que j’avais envie de partager avec mon fils à propos de la culture tzigane, bien loin de l'image véhiculée par les médias.
Le spectacle prend fin, les artistes saluent et quittent la
scène. Un chat vient se promener sur les tapis de la scène, pour une
dernière parade majestueuse.
Alexandre Romanès, dans son recueil de poésie Un peuple de
promeneurs: Histoires tziganes écrit humblement : « Le seul
compliment
qui
me fasse
plaisir
à propos
de notre
cirque:
«Votre
spectacle
nous
donne
du courage». »
Et bien, monsieur Romanès, votre spectacle non seulement nous donne du courage, mais
aussi, il nous offre l’émerveillement et la joie de se sentir un peu plus
vivant. Merci.
Chapiteau Cirque Romanès,
Caserne de Reuilly - Paris 12e
Jusqu’au 03 mai 2015.
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