mardi 24 février 2015

Rajenka, au Cirque Romanès


Loin des strass et des paillettes, de l’entertainment commercial édulcoré, il y a le cirque Romanes. Niché dans une ancienne caserne rue de Reuilly, le chapiteau accueille chaleureusement quelques centaines de personnes. Des guirlandes colorées, des bougies, et déjà la magie opère. L’ambiance est conviviale et intimiste. On s’y sent presque comme à la maison.

Le spectacle commence. Sous la musique traditionnelle flamboyante, Rajenka, « princesse gitane aux semelles de vent », s’élance sur scène et nous accompagne tout au long du spectacle. Contorsion, rubans, danses, cerceaux, funambule, trapèzes, chant, diamantine, se succèdent pour notre plus grand éblouissement.
De l’humour aussi, lorsqu’Alexandre Romanès pontue le spectacle de quelques phrases bien senties.
L’apothéose a lieu, lorsque Rajenka fait danser le feu, nous sommes tous éblouis, le souffle coupé.

C’est toute la culture tzigane qui s’offre à nous à travers ce spectacle : généreuse, intense, enflammée, passionnée, et authentiquement portée par ces promeneurs, qui refusent de vendre  leur âme, et revendiquent le droit d’exister. Ils sont ceux que l’on ne peut dompter, libres comme le vent. Et surtout, une immense poésie. Voilà ce que j’avais envie de partager avec mon fils à propos de la culture tzigane, bien loin de l'image véhiculée par les médias.

Le spectacle prend fin, les artistes saluent et quittent la scène. Un chat vient se promener sur les tapis de la scène, pour une dernière parade majestueuse.

Alexandre Romanès, dans son recueil de poésie Un peuple de promeneurs: Histoires tziganes écrit humblement : « Le seul compliment qui me fasse plaisir à propos de notre cirque: «Votre spectacle nous donne du courage». » Et bien, monsieur Romanès, votre spectacle non seulement nous donne du courage, mais aussi, il nous offre l’émerveillement et la joie de se sentir un peu plus vivant.  Merci.


Chapiteau Cirque Romanès,
 Caserne de Reuilly - Paris 12e

Jusqu’au 03 mai 2015.









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire