L'éducation lente
L’éducation lente s’inspire des mouvements « slow » comme le « slow food ». Elle met en avant la nécessité de prendre son temps, de ne pas être dans la course, d’être à l’écoute des besoins de l’enfant, et de son rythme.
Pourquoi faut-il apprendre à lire, à compter, au plus vite ? Pourquoi les parents sont-ils si fiers quand leur petit de 4 ans sait déjà faire ceci ou cela ? Parce qu’eux-mêmes sont dans un conditionnement, qui les pousse à projeter sur leurs enfants leurs espoirs (souvent déçus), et surtout à leur ancrer une idée de compétition, de rapidité.
Nombreux sont les enfants qui ont un emploi du temps bien trop rempli : école, activités extérieures, cours, et visites médicales,… Il y aussi la télé, l’ordinateur ou les jeux vidéos pour les moments passés à la maison. Hyperstimulés, hyperstressés. Ils faut les occuper à tout prix, et qu’ils ne s’ « ennuient » surtout pas. Pourtant, ces moments de « vide » sont hautement importants pour les enfants : c’est durant ceux-ci qu’ils peuvent imaginer, inventer, et se dépasser.
Une éducation lente induit une bonne vitesse, une vitesse juste, qui répond aux besoins et aux rythmes de l’enfant. Il s’agira de leur offrir le temps et l’espace dont ils ont besoin pour découvrir le monde, pour « digérer » les enseignements reçus. Dans l’emploi du temps familial, on laissera donc des plages pour se poser ou pour réfléchir.
On évite de se projeter, pour laisser l’enfant devenir ce qu’il est et se découvrir. L’enfant apprend aussi à accepter le temps, les choses qui arrivent au moment juste, tout comme le rythme des saisons, les fêtes, et tout autre événement de la vie.
Laisser l’enfant prendre des risques est important. Il doit parfois échouer, pour comprendre et apprendre.
L’éducation lente devra être suffisamment souple pour s’adapter aux rythmes des enfants précoces aussi.
L’éducation est un processus plus qualitatif que quantitatif !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire