Eduquer au bonheur, c'est apprendre à l'enfant à apprendre à être heureux. Il s'agit non seulement d'un projet éducatif, mais aussi d'un projet d'humanité. Les enfants sont comme des graines semées dans le vent, ils poussent, répandent leur idée, et façonnent le monde.
Aujourd'hui plus que jamais, alors que la société semble être dans une impasse, il est urgent de développer d'autres manières de vivre, et surtout d'autres manières d'éduquer, pour précipiter le changement et le rendre durable. Se limite à penser que cela ne peut plus durer n'est pas suffisant. Il faut faire plus, et agir concrètement dès aujourd'hui.
Et dès aujourd'hui, on peut choisir d'être heureux. Les choses changeront d'autant mieux si nous y mettons cette belle énergie de bonheur. Parce qu'avancer dans la colère ou la peur ne fera que nous freiner. Et si nous attendons que les choses aillent mieux pour être heureux, nous risquons peut être d'attendre longtemps. Alors, action!
La clé du bonheur réside pour une part très importante - la condition sine qua none - dans le travail sur soi. C'est à dire l'éveil de la conscience, l'ouverture au changement, la transformation... Si l'on dit tôt aux enfants qu'ils doivent "travailler sur eux", il auront l'habitude de se remettre en question. Mieux, s'ils nous voient faire, et que nous partageons avec eux ce que nous vivons par exemple, quand nous sommes aux prises avec notre ego...
L'être humain porte en lui cette aspiration à se transcender. Seulement, certains l'ont oublié, parfois devenu esclaves des illusions, ou de leur ego... Il suffira à l'enfant de le lui rappeler, de le suggérer, car c'est lui qui décidera de son chemin.
Ce travail, à la fois si simple et profond, est le seul qui permette d'accéder à la joie, au bonheur et à la sérénité. Les biens matériels, l'abondance, sans reliance avec les valeurs, ne combleront jamais le vide laissé par un manque d'intériorité et de cheminement personnel vers sa lumière.
L'éducation n'a pas pour but de rendre les enfants savants ou instruits. Son premier but est de leur apprendre à être heureux. Le reste est accessoire. Car si un enfant a appris à être heureux, il le sera toute sa vie, même en traversant les épreuves que lui réserve celle-ci - ou lui-même, pour expérimenter.
L'être à qui on a dit qu'il pouvait être heureux, qu'il en avait le droit et que c'était même là le but de sa vie, a des valeurs inhérentes à cette quête: amour, partage, paix, non-violence, égalité, fraternité, liberté... Il ne les bafoue pas, parce qu'il sait que son bonheur en dépend. Il ne vit pas dans la peur ou dans la colère, même s'il lui arrive de les ressentir évidemment. Mais il sait que ces émotions ne sont que des illusions de l'ego, et qu'il doit les écouter, les accepter pour les dépasser.
Quand on est heureux, notre entourage a envie aussi d'être heureux. Le bonheur est contagieux. Devenir meilleur rend les autres meilleurs, rend le monde meilleur... Les êtres reliés à l'intelligence du coeur nous montrent que c'est possible. Et dès lors, des actions prennent forme, pour que le monde corresponde mieux à cet état de bonheur, des actions qui réparent les injustices, les inégalités.
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