Élever des enfants n'est pas
facile. Mais aucun métier n'est facile. La différence entre l'exercice d'un
métier et la fonction de parent, c'est qu'aucun apprentissage ne vient apporter
au parent le minimum des connaissances nécessaires pour qu'il se tire convenablement
de sa tâche. Ce parent est pourtant abreuvé, auprès de sa famille, de ses
relations ou des médias, de beaucoup de conseils, mais souvent contradictoires,
parmi lesquels il a bien du mal à choisir. Et puis il appartient à une culture,
il a reçu lui-même un certain type d'éducation dont il est tenté de reproduire
spontanément le modèle.
Alors comment se situer par
rapport au débat qui oppose actuellement les tenants d'une éducation non
violente à ceux qui prônent, sous couvert de lutter contre un certain laxisme
parental, une pédagogie dans laquelle la violence physique fait partie du
système éducatif : adeptes et opposants de la fessée s'affrontent. Or la
plupart des parents sont pleins de bonne volonté et prêts à faire beaucoup de
sacrifices pour assurer le meilleur avenir possible à leurs enfants, à
condition de recevoir formation et informations fiables.
C'est pour permettre à ces
parents et aux éducateurs de se déterminer en toute connaissance de cause sur
les choix à faire que l'association "Ni claques ni fessées" a tenté
de recueillir les informations scientifiques et historiques sérieuses
disponibles sur le sujet. Cela permettra à chacun d'affiner sa propre opinion
sur la question, mais aussi de pouvoir exiger, de tous ceux qui entament
discussion sur ce thème, qu'ils fournissent les preuves des arguments qu'ils
utilisent. Car si une opinion personnelle est toujours respectable en tant que
telle, elle ne peut en aucun cas être érigée en principe d'action si elle
n'apporte pas la preuve de son exactitude. Ce n'est pas parce qu'une opinion
est donnée par une personnalité, si titrée soit-elle, qu'elle a valeur de
preuve. Il faut exiger que toute assertion péremptoire donnée par des
interlocuteurs soit assortie de justifications.
Socrate, plus de 400 ans avant
notre ère, disait déjà :
"il faut que la vertu soit
une science,
autrement dit que le jugement de
valeur
qui règle la conduite
ne se réduise pas à une opinion
reçue
ou à une préférence subjective,
mais qu'il se fonde sur des
raisons objectives,
valables pour tous les
esprits".
L'association "Ni claques ni
fessées", en accord total avec le Conseil de l'Europe, après avoir
répertorié les très nombreuses cautions scientifiques de la nocivité des
punitions corporelles sur le développement de l'individu, vient proposer une
loi qui interdirait l'usage des punitions corporelles. Cela mettrait tous les
petits Français à égalité en leur permettant d'être éduqués sans violence ni
humiliation. Cette loi ne serait pas punitive mais incitative. Sa promulgation
s'accompagnerait de toutes les mesures nécessaires à la formation et au soutien
des parents dans l'exercice de leurs fonctions.
Au sommaire:
ARRÊTONS LES FESSÉES
RAPPEL HISTORIQUE
ÉDUQUONS AUTREMENT
Historique de l'association
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