dimanche 22 janvier 2012

Rapport: L'éducation en Finlande


Un rapport inspirant sur l'éducation en Finlande. 
  
L'éducation en Finlande, les secrets d'une étonnante réussite, "chaque élève est important" 
par Paul Robert, Principal du collège Nelson Mandela de Clarensac (Gard)

Extraits... 

Découvrant peu à peu la profonde originalité du système finlandais, nous en avons tous conçu une véritable admiration et l’envie d’en importer  quelques uns de ses secrets dans nos pays respectifs.

Les clés du succès
A. « Chaque élève est important »

Il semble même que ce soit une fine et profonde analyse des besoins réels de chaque élève qui soit à la base de l’étonnant succès du système patiemment élaboré en 30 ans de réforme dans ce pays. L’idée qu’un élève heureux, épanoui, libre de se développer à son rythme, acquerra plus aisément les savoirs fondamentaux n’a rien là-bas d’une utopie de pédagogue illuminé.

a) Un environnement chaleureux et accueillant
L’élève doit se sentir à l’école « comme chez lui ». Tout hiatus entre l’école et la maison doit être autant que possible gommé. Le cadre de vie est conçu  pour favoriser cette continuité : l’école est un lieu de vie où les espaces de travail sont vastes et où de confortables endroits sont prévus pour le repos. (…)

Un des critères que le lycée de Niinivaara fait entrer dans son auto-évaluation est le sentiment qu’ont les élèves de pouvoir être eux-mêmes en toute circonstance!  De fait on est frappé en circulant dans les établissements par la grande décontraction (y compris vestimentaire) et la liberté de mouvement des élèves qui n’exclut d’ailleurs nullement une surprenante auto-discipline. (…)

b) Des rythmes d’apprentissage adaptés aux enfants
Ce n’est qu’à partir de 7 ans les enfants commencent normalement à apprendre à lire. Auparavant le jardin d’enfant (1 à 6 ans) et l’éducation préscolaire (6 à 7 ans) cherchent avant tout à éveiller les aptitudes des enfants, leur curiosité, leur habileté. Chaque jour est consacré à une discipline (musique, sport, activités manuelle ou artistiques, langue maternelle, maths) mais c’est seulement le matin que les enfants s’y initient, de façon toujours très attractive. L’après-midi est réservé au jeu.  (…)

c) Une détection précoce des handicaps et des troubles de l’apprentissage et des aides ciblées
Afin de pouvoir s’adapter au mieux aux besoins de chaque enfant, les finlandais ont mis en place une détection précoce et systématique des troubles de l’apprentissage et des handicaps divers. Dès le jardin d’enfant, les élèves passent des séries de tests. (…)

d) Un taux d’encadrement élevé
Durant les premières années de l’école obligatoire (« basic education » de 7 à 13 ans), les effectifs ne doivent pas dépasser 25 élèves par classe. (…)
Enfin dès l’école primaire et encore au collège, des assistants d’éducation viennent apporter leur concours au professeur dans sa classe même où il peut prendre en charge des groupes restreints d’élèves ayant besoin d’une aide particulière.  (…)
Les établissement secondaires sont également dotés de conseillers (…) présents à temps plein dans un établissement à raison d’un conseiller pour 200 élèves, ce qui leur permet d’être disponibles pour tous les élèves qui peuvent venir les consulter à la demande pour être guidés dans leurs études et bénéficier aussi d’une écoute attentive et experte en cas de besoin.

e) Des élèves actifs et impliqués 
Le professeur est là comme une ressource parmi d’autres; en classe de finlandais les murs sont couverts de livres; il n’y a pas une salle qui n’ait son rétroprojecteur, son ordinateur, son vidéo projecteur, sa TV et son lecteur de DVD. Tous les moyens pour mettre les élèves en contact avec les connaissances sont bons et l’élève est constamment sollicité pour construire du sens à sa mesure à partir de tout cela. Rien de contraint, rien de pesant. (...) Aussi règne-t-il dans les classes une atmosphère de saine coopération où chacun est à sa place et tient un rôle dans la construction collective du savoir. 

f) Une liberté de choix encadrée
Un des traits les plus connus du système finlandais est la grande liberté de choix laissée aux élèves pour organiser leur cursus. En réalité cette liberté est très progressive, en relation avec le degré de maturité des élèves. Tout au long de « l’école fondamentale » (entre 7 et 13 ans) le cursus est le même pour tous. A partir du niveau 7 (13 ans), des matières optionnelles sont introduites, différentes selon les collèges qui définissent leurs propositions en accord avec les municipalités. Chaque collège peut choisir de mettre davantage l’accent sur telle ou telle option dont il tirera sa spécificité. Le choix peut être très varié : éducation physique, dessin, nouvelles technologies, musique,  langues étrangères (…)

g) Une évaluation motivante
Jusqu’à 9 ans les élèves ne sont  absolument pas notés. Ce n’est qu’à cet âge qu’ils sont évalués pour la première fois, de façon non chiffrée. Puis plus rien de nouveau jusqu’à 11 ans. La Finlande a fait le choix de faire confiance à la curiosité et à la soif naturelle d’apprendre des enfants (…) les notes chiffrées n’apparaissent que la 6ème année quand les enfants atteignent l’âge de 13 ans (…)

A suivre sur le site !

Rapport de 18 pages à télécharger sur le site de Philippe Meirieu, consacré à l'histoire et l'actualité de la pédagogie. http://www.meirieu.com/ECHANGES/robertfinlande.pdf

1 commentaire:

  1. En matière d'éducation le Québec devrait s'inspirer de la Finlande qui a fait ses preuves dans ce domaine. Il faudrait que les péteux de bretelles de l'éducation au Québec laissent enfin la place à des gens vraiment intéressés à garantir un enseignement de qualité supérieure. Ainsi le décrochage scolaire serait minime!

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