mercredi 25 mars 2015

Les petits bijoux d’animation de l’Ecole d’Art de Shanghaï


Peu connus en Europe, les films de l’Ecole d’Art de Shanghaï – un patrimoine d’une grande richesse créative et d’un raffinement sans égal - méritent une reconnaissance internationale. Dans les années 60, l’Ecole d’Art, qui regroupait à l’origine trois départements - dessin animé, découpages articulés et poupées -  prend le parti d’un style national, s’inspirant des arts traditionnels chinois tels que le théâtre chanté, le théâtre d’ombres chinoises et de marionnettes, mais aussi calligraphie et peinture, ou encore les bandes dessinées, les papiers découpés, les papiers pliés, les estampes, les jouets populaires, les broderies,…

Forte de cette identité graphique, l’école d’art souhaite aussi s’investir d’une mission éducative : il s’agira avant tout d’encourager les enfants à développer leurs connaissances et leur sens esthétique,  tout en les faisant rire.

Nous avons là des œuvres d’une qualité exceptionnelle : les animations sont réalisées à partir de nouvelles techniques s’inspirant de la peinture traditionnelle du lavis, encre rehaussée de couleurs, ensuite découpée et animée. Il s’agit d’animations tendres, délicates, et au rythme lent et poétique : de véritables œuvres d’art.

En France, Les Films du Paradoxe, de même que Les Films du Préau ont acquis les droits plusieurs cours métrages ces dernières années, nous donnant ainsi la chance de les découvrir, et surtout de sauvegarder ces œuvres, dont les copies ne sont que rarement restaurées ou sauvegardées. On trouve souvent ces DVD en médiathèques. Sinon, certains festivals ou petits cinémas les diffusent, à l’occasion.

Ma sélection :
Notez que sur le site des Films du Préau, les films présentés sont accompagnés d’une présentation soignée comprenant entre autres un document pédagogique intéressant, des extraits et images du film.


La boutique des pandas (2010, Arte Editions) regroupe trois courts-métrages : "L'écureuil coiffeur" de Pu Jiaxiang, "Le hérisson et la pastèque" de Wang Borong et Qian Jiaxin, "La boutique des pandas" de Shen Zuwei et Zhou Keqin... ». 
« Un programme de toute beauté en provenance des prestigieux Studios d'Art de Shanghaï: idéal pour une première séance de cinéma. » 
Dès 2 ans.


Malin comme un singe (2010, Arte Editions) regroupe également trois courts-métrages : "Attendons demain" de Hu Xiaonghua, "Les singes vont à la pêche" de Shen Zuwei et "Le petit singe turbulent" de Hu Jingqing.
« Le singe, pour nous presque aussi exotique que le panda, tient une place importante dans l'imaginaire collectif chinois depuis des temps très anciens. C'est l'un des douze animaux du zodiaque, il symbolise l'intelligence, la vivacité et l'humour. » 
Dès 4 ans.
  

Impression de montagne et d'eau et autres histoires de Hu Jinquing, Zhou Kequin (Les Films du Paradoxe, 1981) rassemble sept films dont "Les têtards à la recherche de leur maman" , "Les trois moines". 
« Sept courts métrages d’animation. Une prouesse artistique, alliée à des contes traditionnels simples et poétiques. » 
Dès 3 ans.


La flûte et le grelot de Te Wei et Qian Jiajun (Les Films du Paradoxe, 2014) rassemble deux œuvres : "La flûte du bouvier" et "Le grelot du faon".
« Un jeune joueur de flûte s’endort sur le dos de son buffle. Commence alors un rêve extraordinaire à travers monts et vallées... C’est aussi une tendre amitié entre une fillette et le faon qu’elle a recueilli... Deux histoires poétiques aux sublimes décors peints, de paysages chinois. » 
Dès 3 ans.





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2 commentaires:

  1. Merci pour cette selection que je ne connaissais pas et qui permettra de renouveler notre liste ;)

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