Peu connus en Europe, les films de l’Ecole d’Art de
Shanghaï – un patrimoine d’une grande richesse créative et d’un raffinement
sans égal - méritent une reconnaissance internationale. Dans les années 60, l’Ecole d’Art, qui regroupait à
l’origine trois départements - dessin animé, découpages articulés et poupées - prend le parti d’un style national,
s’inspirant des arts traditionnels chinois tels que le théâtre chanté, le
théâtre d’ombres chinoises et de marionnettes, mais aussi calligraphie et
peinture, ou encore les bandes dessinées, les papiers découpés, les papiers
pliés, les estampes, les jouets populaires, les broderies,…
Forte de cette identité graphique, l’école d’art souhaite
aussi s’investir d’une mission éducative : il s’agira avant tout
d’encourager les enfants à développer leurs connaissances et leur sens esthétique, tout en les
faisant rire.
Nous avons là des œuvres d’une qualité exceptionnelle :
les animations sont réalisées à partir de nouvelles techniques s’inspirant de
la peinture traditionnelle du lavis, encre rehaussée de couleurs, ensuite
découpée et animée. Il s’agit d’animations tendres, délicates, et au rythme lent
et poétique : de véritables œuvres d’art.
En France, Les Films du Paradoxe, de même que Les Films du Préau
ont acquis les droits plusieurs cours métrages ces dernières années, nous
donnant ainsi la chance de les découvrir, et surtout de sauvegarder ces œuvres,
dont les copies ne sont que rarement restaurées ou sauvegardées. On trouve
souvent ces DVD en médiathèques. Sinon, certains festivals ou petits cinémas
les diffusent, à l’occasion.
Ma sélection :
Notez que sur le site des Films du Préau, les films
présentés sont accompagnés d’une présentation soignée comprenant entre autres
un document pédagogique intéressant, des extraits et images du film.
La boutique des pandas (2010, Arte Editions) regroupe trois
courts-métrages : "L'écureuil coiffeur" de Pu Jiaxiang, "Le
hérisson et la pastèque" de Wang Borong et Qian Jiaxin, "La boutique
des pandas" de Shen Zuwei et Zhou Keqin... ».
« Un
programme de toute beauté en provenance des prestigieux Studios d'Art de
Shanghaï: idéal pour une première séance de cinéma. »
Dès 2 ans.
Malin comme un singe (2010, Arte Editions) regroupe
également trois courts-métrages : "Attendons demain" de Hu
Xiaonghua, "Les singes vont à la pêche" de Shen Zuwei et "Le
petit singe turbulent" de Hu Jingqing.
« Le singe, pour nous
presque aussi exotique que le panda, tient une place importante dans
l'imaginaire collectif chinois depuis des temps très anciens. C'est l'un des
douze animaux du zodiaque, il symbolise l'intelligence, la vivacité et
l'humour. »
Dès 4 ans.
Impression de montagne et d'eau et autres histoires de Hu Jinquing,
Zhou Kequin
(Les Films du Paradoxe, 1981) rassemble sept films dont "Les têtards à la
recherche de leur maman" , "Les trois moines".
« Sept
courts métrages d’animation. Une prouesse artistique, alliée à des contes
traditionnels simples et poétiques. »
Dès 3 ans.
La flûte et le grelot de Te Wei
et Qian Jiajun
(Les Films du Paradoxe, 2014) rassemble deux œuvres : "La flûte du
bouvier" et "Le grelot du faon".
« Un jeune joueur de
flûte s’endort sur le dos de son buffle. Commence alors un rêve extraordinaire
à travers monts et vallées... C’est aussi une tendre amitié entre une fillette
et le faon qu’elle a recueilli... Deux histoires poétiques aux sublimes décors
peints, de paysages chinois. »
Dès 3 ans.
Voir aussi : Les films du Paradoxe et les sélections des Films du Préau
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Merci pour cette selection que je ne connaissais pas et qui permettra de renouveler notre liste ;)
RépondreSupprimerJe vous les conseille vivement! :)
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