Une fable moderne drôle et
touchante
Suite à la disparition en mer de
son père, Momo et sa mère quittent Tokyo pour l’île de Shio, où elles
retrouvent de la famille. Momo emporte avec elle une lettre inachevée écrite par
son père : qu’a t-il voulu lui dire ?
Sur le bateau, trois étranges de
gouttes de pluie tombent sur la tête de Momo.
Thèmes courants dans le cinéma
d’animation japonais, Lettre à Momo traite le deuil et l’irruption d’êtres fantastiques
dans la vie des humains. Les Yokais, anciens dieux destitués - menteurs,
voleurs, goinfres et fourbes, entrent dans la vie de Momo. Et bien évidemment,
ils vont lui en faire voir de toutes les couleurs ! Mais ils se révéleront
au final terriblement attachants et drôles, accompagnant Momo dans sa perte,
faisant la transition entre le monde des vivants et celui des disparus. Nous
avons là un véritable récit initiatique, qui verra évoluer Momo de la
culpabilité à la paix.
Hiroyuki Okiura, (Jin-Roh : la
brigade des loups, Ghost in the Shell), a mis 7 ans à terminer Lettre à Momo. L’univers
visuel de ce film, presque entièrement dessiné à la main, est imprégné d’une douceur
légèrement mélancolique. Paysages de la mer intérieure, jardins luxuriants,
plantations de citronniers : la campagne japonaise est un havre de paix où
le temps semble suspendu. Dès lors, nous sommes conviés à partager l’intimité
des personnages, et prenons le temps de regarder leurs visages, leurs gestes,
dont le rendu soigné traduit fidèlement leur état d’esprit.
A partir de 6 ans.
Lettre à Momo de Hiroyuki Okiura,
2013, Arte Editions
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