Pour cette visite à Pompidou dont
les salles ont été réaménagées l’an dernier, j’ai proposé à Imran, 4 ans et
demi, de faire le guide, et d’expliquer les œuvres d’art s’il le souhaitait. Il
a donc pris plaisir à m’emmener au gré de ses envies dans le musée. Nous nous
sommes arrêtés devant telle ou telle œuvre, à son rythme, pour parfois y
revenir, poser des questions, observer, remarquer un détail…
Il faut bien le dire, l’art
contemporain peut être drôle, dynamique, coloré, fun, pop, décalé, insolite et
poétique parfois… Dérangeant, questionnant, voire bizarre aussi. En tout cas,
dans un grand souffle de liberté, il ouvre la porte à toutes les
expérimentations possibles ! Dès lors, tout peut-il être art ? Tous
les questionnements sont permis.
Evidemment, ce sont les grandes
installations qui ont le plus retenu l’attention, – en particulier lumineuses,
comme celle de Olafur Eliasson, Cold Wind
Sphere (2012), qui joue sur l’espace, la couleur, la lumière et ses reflets.
Dès lors, il a réclamé l’appareil photo, et a bien fait une trentaine de
clichés de cette œuvre, sous tous les angles possibles – assez limités, puisque
l’on ne peut la voir que d’un côté.
Il a poursuivi sa visite en
prenant des photos, regrettant que l’on ne puisse toucher ou même escalader certaines œuvres qui
ressemblaient plus à son sens à des structures de jeux qu’à de l’art… Comme Avalanche (2003) de Wilfredo Prieto, une
suite d’objets colorés de forme sphérique se déclinant jusqu’à un bar à jus
d'oranges… Drôle !
Nous avons aussi admiré Outsiderin et Arroyo grande
30.04.02-11.08.02 (2002) de Tobias Rehberge, une installation de lampes ou
encore Outgrowth, de Thomas
Hirschhorn, une installation de 131 globes terrestres posés sur des étagères,
sur lesquels on peut voir des bosses de papier adhésif marron, symbolisant les
guerres, accompagnés de quelques photos.
Faudrait-il pourvoir les musées
d’une salle de fac-similés ou de copies des œuvres que les enfants pourraient
toucher, appréhender de toutes les manières possibles ? Ce serait drôle…
Mais après tout, c’est déjà un
peu le principe de la Galerie des Enfants… Où nous sommes d’ailleurs allés
jouer ! C’était le dernier jour de Surround, une exposition-atelier sonore
et visuelle, mais aussi participative, de Malachi Farrell réservée aux 3-10
ans. L’artiste utilise l’art électronique et le recyclage d’objets autour
de la problématique de l’environnement, présentant par exemple les sons
artificiels de l’océan parmi des déchets devant lesquels on peut s’allonger
tranquillement sur un transat à l’ombre d’un rang de squelettes de poissons et
de bouteilles de lait suspendus. Plus loin, des vêtements sur des cintres
s’animent, dans une danse mécanisme orchestrée par les bruits de casseroles au
sol. Sommes-nous des robots ? A leurs pieds, des restes d’ordinateurs.
Enfin, quelques tables où les enfants peuvent jouer avec des platines vinyle
détournées, pour recréer un dessin-animé à partir de dessins.
Par ailleurs, depuis plus de 30
ans, le Centre Pompidou propose régulièrement des ateliers, des rencontres avec les artistes, des stages, à destination des enfants. Ceux-ci sont invités à
faire l’expérience de la création contemporaine.
Les + : les oeuvres qui peuvent parfois sembler très drôles et insolites au regard des enfants, la Galerie des enfants qui leur offre un espace d'expérimentation
Les - : la frustration de ne pouvoir toucher (ou plus) des oeuvres particulièrement tentantes pour les petites mains, la grand affluence générale (nécessité absolue de privilégier les heures creuses, comme en fin d'après-midi)
Olafur Eliasson, Cold Wind Sphere |
Tobias Rehberge, Outsiderin et Arroyo grande 30.04.02-11.08.02 |
Thomas Hirschhorn, Outgrowth |
Galerie des enfants |
Galerie des enfants |
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