jeudi 26 mars 2015

Une visite à Pompidou, la galerie des enfants


Pour cette visite à Pompidou dont les salles ont été réaménagées l’an dernier, j’ai proposé à Imran, 4 ans et demi, de faire le guide, et d’expliquer les œuvres d’art s’il le souhaitait. Il a donc pris plaisir à m’emmener au gré de ses envies dans le musée. Nous nous sommes arrêtés devant telle ou telle œuvre, à son rythme, pour parfois y revenir, poser des questions, observer, remarquer un détail…

Il faut bien le dire, l’art contemporain peut être drôle, dynamique, coloré, fun, pop, décalé, insolite et poétique parfois… Dérangeant, questionnant, voire bizarre aussi. En tout cas, dans un grand souffle de liberté, il ouvre la porte à toutes les expérimentations possibles ! Dès lors, tout peut-il être art ? Tous les questionnements sont permis.

Evidemment, ce sont les grandes installations qui ont le plus retenu l’attention, – en particulier lumineuses, comme celle de Olafur Eliasson, Cold Wind Sphere (2012), qui joue sur l’espace, la couleur, la lumière et ses reflets. Dès lors, il a réclamé l’appareil photo, et a bien fait une trentaine de clichés de cette œuvre, sous tous les angles possibles – assez limités, puisque l’on ne peut la voir que d’un côté.

Il a poursuivi sa visite en prenant des photos, regrettant que l’on ne puisse toucher ou  même escalader certaines œuvres qui ressemblaient plus à son sens à des structures de jeux qu’à de l’art… Comme Avalanche (2003) de Wilfredo Prieto, une suite d’objets colorés de forme sphérique se déclinant jusqu’à un bar à jus d'oranges… Drôle !
Nous avons aussi admiré Outsiderin et Arroyo grande 30.04.02-11.08.02 (2002) de Tobias Rehberge, une installation de lampes ou encore Outgrowth, de Thomas Hirschhorn, une installation de 131 globes terrestres posés sur des étagères, sur lesquels on peut voir des bosses de papier adhésif marron, symbolisant les guerres, accompagnés de quelques photos.

Faudrait-il pourvoir les musées d’une salle de fac-similés ou de copies des œuvres que les enfants pourraient toucher, appréhender de toutes les manières possibles ? Ce serait drôle…


Mais après tout, c’est déjà un peu le principe de la Galerie des Enfants… Où nous sommes d’ailleurs allés jouer ! C’était le dernier jour de Surround, une exposition-atelier sonore et visuelle, mais aussi participative, de Malachi Farrell réservée aux 3-10 ans. L’artiste utilise l’art électronique et le recyclage d’objets autour de la problématique de l’environnement, présentant par exemple les sons artificiels de l’océan parmi des déchets devant lesquels on peut s’allonger tranquillement sur un transat à l’ombre d’un rang de squelettes de poissons et de bouteilles de lait suspendus. Plus loin, des vêtements sur des cintres s’animent, dans une danse mécanisme orchestrée par les bruits de casseroles au sol. Sommes-nous des robots ? A leurs pieds, des restes d’ordinateurs. Enfin, quelques tables où les enfants peuvent jouer avec des platines vinyle détournées, pour recréer un dessin-animé à partir de dessins.

Par ailleurs, depuis plus de 30 ans, le Centre Pompidou propose régulièrement des ateliers, des rencontres avec les artistes, des stages, à destination des enfants. Ceux-ci sont invités à faire l’expérience de la création contemporaine.

Les + : les oeuvres qui peuvent parfois sembler très drôles et insolites au regard des enfants, la Galerie des enfants qui leur offre un espace d'expérimentation

Les - : la frustration de ne pouvoir toucher (ou plus) des oeuvres particulièrement tentantes pour les petites mains, la grand affluence générale (nécessité absolue de privilégier les heures creuses, comme en fin d'après-midi)


Place Georges Pompidou, 75004 Paris 

Olafur Eliasson, Cold Wind Sphere 

Tobias Rehberge, Outsiderin et Arroyo grande 30.04.02-11.08.02

Thomas Hirschhorn, Outgrowth

Galerie des enfants

Galerie des enfants


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