lundi 23 mars 2015

"Petite Abeille" (livres)


Lors d’un voyage récent à Bruxelles, nous avons arpenté les marchés du Sablon et les puces de la Place du Jeu de Balle. C’est ainsi que j’ai retrouvé par hasard, au coin d'une échoppe, une amie d’enfance : « Petite Abeille ».  J’ai un souvenir très fort de mes premiers livres lus, et très petite déjà, j’étais une grande lectrice. 

L’auteur, Tamara Danblon, écrivit ces histoires dans les années 60 et 70, inspirée par sa fille Déborah (de l’hébreu « Dvora », Abeille) : « Lorsque la première de mes filles est née, je me trouvais souvent seule avec elle. Confrontée à un bébé avec qui je ne pouvais même pas parler, j’ai été amenée, en me projetant dans l’avenir, à lui inventer des histoires qu’elle serait capable de comprendre plus tard. C’est ainsi que tout a commencé. »[1]
Tamara Danblon affirme d'ailleurs que « Toute la collection a été conçue selon une démarche pédagogique. »

A l’époque, le livre présente des nouveautés non négligeables, s’orientant résolument vers l’enfant, dont il se veut proche : il est écrit en cursive pour faciliter les débuts de la lecture chez les enfants, tandis que les illustrations poétiques de Pili Mandelbaum sont réalisées à partir de collages et de découpages apportant du relief et rappelant les créations des enfants.

A la fin de l’ouvrage, une note rédigée par une psychologue est adressée aux parents et enseignants, plutôt bienveillante et pleine de bon sens.

Les situations abordées sont des expériences concrètes et simples que les enfants rencontrent dans la vie de tous les jours : Petite Abeille s’ennuie, Petite Abeille et la télévision, Petite Abeille a un petit frère, etc. - et c'est cela qui fit leur grand succès.
D’une certaine manière, par leur réalisme et leur aspect pratique (et rassurant), ces ouvrages rappellent la pédagogie Montessori. L’enfant peut s’identifier au personnage de « Petite Abeille », il peut comprendre le contexte aisément, et apprend quelque chose de l’histoire. 

En 15 ans, les éditions Dupuis (en Belgique) publièrent 27 titres, soit 2 millions de livres essaimés. En Belgique, la collection fut très populaire. Aujourd’hui, ces ouvrages sont devenus rares, malheureusement. Avec un peu de chance, on en trouve sur les sites de seconde main, dans les vide-greniers (surtout belges), ou peut-être en bibliothèques ? Espérons qu’un jour, les Editions Dupuis en proposent une réédition.

Quoi qu’il en soit, nous avons tous nos petites madeleines, et quelle joie de les relire avec nos enfants, bien des années plus tard…



Enfin en cadeau: toutes les planches de l'album Petite Abeille et le poisson rouge. 















Source illustrations



[1] Source : http://www.cclj.be/article/3/5244

3 commentaires:

  1. C'est rigolo parce que je vais souvent au puces de Bruxelles, et j'adorais "Petite abeille".

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  2. C'est rigolo parce que je vais souvent au puces de Bruxelles, et j'adorais "Petite abeille".

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  3. j'adore les "petites abeille" et ma fille aussi j'en ai recu quelques uns d'une amie de ma mere et ma fille et moi en sommes fan d'ailleurs j'essaie de complété la collection mais sans succès malheureusement.comme dit plus haut espérons qu'un jour les éditions dupuis propose une réédition ce serais vraiment génial !

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