Tandis que la doctrine classique
conçoit la discipline comme le moyen de l'instruction, Neill défend l'idéal
d'une école où l'enfant puisse librement exercer ses facultés et choisir selon
ses penchants son objet d'étude. Cet enseignement à la carte, fait pour des
élèves dont la spontanéité créatrice aurait été brisée par les contraintes des
programmes d'institutions normatives, aurait trouvé, dans le centre de
Summerhill, l'occasion d'une expérimentation inédite et réussie. Relatant de
nombreux sauvetages pédagogiques, l'auteur ne prétend pas néanmoins
universaliser un modèle d'éducation.
Livre-culte d'adolescents et de
pédagogues à la recherche d'innovations, cet ouvrage porte l'empreinte d'une
idéologie libertaire, devenue dominante depuis 1968. La dénonciation de la
violence institutionnelle est au centre de cet ouvrage. Or, le problème central
de l'école est désormais moins l'excès d'autorité que son dépérissement.
Aujourd'hui, ce témoignage suscitera des réflexions contradictoires sur les
choix pédagogiques : que choisir entre la liberté et la contrainte ? --Paul
Klein
Présentation de l'éditeur
"Summerhill, c'est
l'aventure d'une école autogérée fondée en 1921 dfans la région de Londres. Son
fondateur, le psychanalyste A.S. Neill (1883-1973), a mis les découvertes
psychanalytiques au service de l'éducation. Il s'est dressé contre l'école
traditionnelle soucieuse d'instruire mais non pas d'éduqyer. Il s'est dressé
contre les parents hantés par le critère de succès (l'argent). Il s'est insurgé
contre un système social qui forme, dit-il, des individus "manipulés"
et dociles, nécessaires à l'ensemble bureaucratique hautement hiérarchisé de
notre ère industrielle." Maud Mannoni
Biographie de l'auteur
Alexander S. Neill (1883-1973)
était psychanalyste. Il a notamment publié La Liberté, pas l'anarchie (1966 ;
traduction française, Payot, 1970).
Alexander S. Neill, Libres
enfants de Summerhill. 2004. Ed. La découverte. 13€
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