jeudi 13 décembre 2012

Les enfants philosophent



La philosophie. Pourquoi faut-il attendre d’avoir 16 ou 17 ans pour pouvoir enfin l’aborder ? Pourquoi ne « pratique » t-on pas la philosophie bien plus tôt ? Je ne parle pas d’étudier encore par cœur une énième histoire de la philosophie occidentale (parce que bien entendu, on n’étudie jamais les courants de pensées des autres civilisations), mais vraiment de la pratiquer.

C’est à dire se poser des questions, essayer d’y répondre, tout seul ou ensemble. Accompagner les enfants dans leur réflexion, leur pensée, leur questionnement. Voilà à mon sens le rôle des enseignants en philosophie.

Cela ne devrait même pas faire l’objet d’un cours, mais se retrouver de manière intrinsèque et constante tout au long de l’année, quand la possibilité se présente. Ainsi, la philosophie ne se résumerait pas à de purs concepts abstraits, mais serait pleinement reliée à la vie de tous les jours. A partir de celle-ci – si riche d’expériences – on peut réfléchir à milles choses.

Cela permettrait aussi de mieux se connaître, car la philosophie pose aussi la question de notre être au monde, de notre relation à celui-ci, et du rapport que nous entretenons avec nous-mêmes et avec les autres. C’est aussi l’occasion de découvrir ce que l’autre pense, sans le juger, parce que son raisonnement est valable. 

Il n’y a pas d’âge pour commencer, les enfants posent très tôt des questions que l’on pourrait qualifier d’ordre métaphysique ou ontologique : « pourquoi suis-je au monde ? », « Qu’est ce qu’il y a avant, après ? », etc.

La philosophie permettrait à chacun de découvrir les valeurs qui l’animent – c’est à dire une éthique. De se découvrir une sagesse – n’est pas là le propos même de la philosophie, "amour de la sagesse" ? De retrouver du sens à la vie et à l’existence...

Le monde en a urgemment besoin. 

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