La philosophie. Pourquoi faut-il
attendre d’avoir 16 ou 17 ans pour pouvoir enfin l’aborder ? Pourquoi ne
« pratique » t-on pas la philosophie bien plus tôt ? Je ne parle
pas d’étudier encore par cœur une énième histoire de la philosophie occidentale
(parce que bien entendu, on n’étudie jamais les courants de pensées des autres
civilisations), mais vraiment de la pratiquer.
C’est à dire se poser des
questions, essayer d’y répondre, tout seul ou ensemble. Accompagner les enfants
dans leur réflexion, leur pensée, leur questionnement. Voilà à mon sens le rôle
des enseignants en philosophie.
Cela ne devrait même pas faire
l’objet d’un cours, mais se retrouver de manière intrinsèque et constante tout
au long de l’année, quand la possibilité se présente. Ainsi, la philosophie ne
se résumerait pas à de purs concepts abstraits, mais serait pleinement reliée à la vie de
tous les jours. A partir de celle-ci – si riche d’expériences – on peut
réfléchir à milles choses.
Cela permettrait aussi de mieux
se connaître, car la philosophie pose aussi la question de notre être au monde,
de notre relation à celui-ci, et du rapport que nous entretenons avec
nous-mêmes et avec les autres. C’est aussi l’occasion de découvrir ce que l’autre
pense, sans le juger, parce que son raisonnement est valable.
Il n’y a pas d’âge pour
commencer, les enfants posent très tôt des questions que l’on pourrait
qualifier d’ordre métaphysique ou ontologique : « pourquoi suis-je au
monde ? », « Qu’est ce qu’il y a avant, après ? »,
etc.
La philosophie permettrait à
chacun de découvrir les valeurs qui l’animent – c’est à dire une éthique. De se
découvrir une sagesse – n’est pas là le propos même de la philosophie, "amour de la sagesse" ? De retrouver du sens à la
vie et à l’existence...
Le monde en a urgemment besoin.
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