Extrait:
"Image mentale, la limite n’en est pas moins réelle – ne
serait-ce que comme image mentale.
Je la fais, dès lors, exister, je la matérialise, d’une manière ou d’une
autre, symboliquement ou plus « lourdement » : pont, barbelé ou mur, poreuse ou
étanche, couture ou coupure, légal ou illégal, possible ou impossible… Et « des
millions d’hommes sont morts à cause de ces lignes » (Georges Pérec). Elle
existe partout : intra- nationalement, entre communautés, à l’intérieur des
communautés, en famille, voire en moi-même…
Pourtant, dans la nature – dont je suis – il n’existe pas de
limites. Elle est et je suis dépourvu de limites. Cette absence de limites n’a
pas le sens de « tout est permis». Vivre sans limites, c’est pleinement vivre,
c’est-à-dire échanger, en permanence, pour « transmettre » et faciliter la vie.
Pour cela, je n’ai nul besoin de limites ou de règles, extérieures ou intérieures,
de décalogue ou de référentiels, avec leurs exceptions et leurs justifications
de l’injuste…
Lorsque la limite n’existe pas pour moi, je sais, je
ressens, directement en moi-même, ce qui sert la vie, ce qui la perturbe, voire
ce qui la tue."
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