L’apprentissage autonome dans les
écoles : une corde de plus à l’arc des professeurs. Apprentissage profond. 23 mars2010 | Cursus.Edu
Par Denys Lamontagne
Sugata Mitra (Hole in the wall - Article 1
- Article 2
) propose une approche pédagogique basée sur le fait observé que les enfants,
les jeunes et même les adultes peuvent, avec l’accès aux technologies,
entreprendre leur apprentissage avec succès sur la base d’une recherche
personnelle et de groupe en réponse à leurs questions, problèmes et besoins.
Ce qu’il appelle «l’apprentissage
autonome» ouvre plusieurs possibilités dans les classes et permet d’inclure
ceux qui se débattent avec leurs devoirs et avec l’école en général.
«Les technologies donnent aux
jeunes le potentiel d’être beaucoup plus indépendants dans leur apprentissage,
et nous devrions tirer avantage de ce fait»
Justement, dans la plupart des
pays industrialisés, les enfants grandissent avec Internet et ont les moyens
d’apprendre ce qu’ils veulent dans la minute, ce qui remet en question l’idée
traditionnelle de l’école. Ils se désengagent; ils n’ont plus la patience
d’attendre passivement.
«Après avoir observé des milliers
d’enfants indiens apprendre sans professeurs à l’aide des ordinateurs du «Trou
dans le mur», il est devenu évident que tous les enfants peuvent apprendre par
eux-mêmes s’ils le veulent.»
Ce qui est à la base de son approche.
Ce qui est à la base de son approche.
«Si vous encouragez
l’apprentissage individuel et donnez aux enfants des questions intéressantes à
regarder de façon indépendante, le processus d’apprentissage est alors initié
par la curiosité».
Procédure
Par exemple, avec des enfant de 4
à 7 ans, il leur demande de se diviser en petits groupes pour répondre à des
questions scientifiques de base. Les étudiants peuvent changer de groupe
en tout temps, regarder ce que les autres groupes font, chatter et utiliser
librement les ordinateurs.
Les effets, comme l’ont constaté
les professeurs, sont étonnants. Par exemple, à la question «Pourquoi les
surfaces mouillées sont glissantes?», les enfants sont d’abord demeurés confus.
Mais 15 minutes plus tard leurs réponses s’étendaient de «parce que la friction
se produit quand deux surfaces se rencontrent» et «Il y a moins de friction sur
les surfaces mouillées» à des discussions compliquées sur la traction.
«Si vous laissez le temps à un
enfant de fouiller une question, c’est surprenant ce qu’ils peuvent apprendre.
À la place de deviner, ils font leur propre recherche et développent un style
d’apprentissage de type universitaire. Les enfants ont un but commun et se
transfèrent des idées les uns aux autres.»
Essayer ?
Après avoir vu des vidéos
d’enfants indiens en train d’apprendre des choses bien au-delà de leur niveau
en un court laps de temps, sans professeur, des professeurs ont estimé que ça
valait la peine d’essayer dans leur classe.
Parce que l’apprentissage à l’air
plaisant, les étudiants s’en rappellent. Avec comme résultat que des tests
soumis aux étudiants 3 mois après une session ont montré qu’ils se souvenaient
de tout, à la grande surprise de leurs professeurs et des chercheurs.
Pour ce qui est contrôle de
l’usage de l’internet dans la classe, il se fait spontanément du fait que les
écrans peuvent être vus de tout le monde. Pas de problème de ce coté.
Un professeur fait part de son
expérience avec des enfants : «Vous avez à laisser aller un peu et faire
confiance aux enfants. Au début, ils deviennent excités, se promènent partout
et le niveau de bruit s’élève, mais une atmosphère calme se développera.
Essayez de ne pas vous impliquer»
Pour l’article au complet dans
The Guardian : Slumdog
reveals learning treasures
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