Le Réseau INTELLIGENCE
de la COMPLEXITE - R.I.Cx. - s'est auto-constitué depuis le Colloque de l'Université
des Nations Unies " Sciences
et pratiques de la complexité " (Montpellier, France, 1986), à
l'initiative :
- de l'Association européenne du Programme Modélisation de la Complexité (AE-MCX),
- et de l'Association pour la Pensée Complexe (APC),
constituées dans les années suivantes.
- de l'Association européenne du Programme Modélisation de la Complexité (AE-MCX),
- et de l'Association pour la Pensée Complexe (APC),
constituées dans les années suivantes.
Ce réseau qui s'exprime
aujourd'hui principalement par le site www.mcxapc.org
se construit sur le projet civique du développement de " l'Intelligence
de la Complexité " dans nos Cultures,
et donc dans toutes nos pratiques (enseignement
et recherche tout autant que responsabilités professionnelles, administratives
ou politiques).
" L'Intelligence
de la Complexité, pour Comprendre, c'est à dire pour Faire " se forme par
l'organisation
dialectique des expériences se transformant en (et transformées par) " Science avec
conscience " des responsables d'organisation
interagissant avec des enseignants et des chercheurs scientifiques.
L'éditorial du Réseau Intelligence de la Complexité (janvier - février 2013)
" RETOUR sur nos MOYENS de
REPRESENTATION et de COMPREHENSION. Une conversation réflexive avec les
"data" : en améliorer la visualisation graphique pour mieux les
comprendre "
par Philippe FLEURANCE
Toutes les personnes engagées
aujourd’hui dans des responsabilités éprouvent le sentiment d’une complexité
croissante, conduisant à la question : « comment comprendre ces
mondes dans lesquels nous vivons et comment agir en leur donnant du sens ? ».
Pourtant, jamais autant d’informations, de chiffres, de prévisions venant de
diverses et nombreuses sources n‘ont été autant disponibles via internet
et l’ouverture
de sites institutionnels recensant des data (mouvement de l’open data).
Paradoxalement, nous redoutons tous que cette production croissante
d’informations produisent un effet de surcharge cognitive et au final, nous
nous plaignons souvent d'être débordés, noyés, par une information
- certes utile dans l’absolu – mais que parfois nous n’arrivons pas à traiter
dans l’instant et qui s’accumule pour d’hypothétiques moments de plus grande
disponibilité.
Riches en données mais pauvres en
modélisations et en possibilités de compréhension ?
De plus en plus – et les débats récents sur le travail des experts nous
le rappelle- la question est de comprendre comment les instruments et techniques
destinés à produire de la connaissance
contraignent en eux-mêmes, la connaissance
produite. « Rien n'est donné, tout est construit » comme le rappelle
Gaston Bachelard et il nous appartient de nous interroger, dans cette
vision constructiviste,
sur la façon dont ce qu'on appelle « connaissance »
est construit dans un processus complexe associant les observateurs, leurs
instruments et « de la réalité
» certes sous-jacente, mais inconnaissable « en soi ».
C'est pour cela que sont
continûment soulevées des questions épistémologiques et éthiques à propos de
leurs créations. Comment ces « data » sont-elles traitées ? Il
convient de constater que le traitement des « données » repose sur
des calculs mathématiques parfois sophistiqués et que souvent, nous nous
satisfaisons de les restituer tels quels par une schématisation – une mise en
forme - issue du logiciel statistique. Peut-on en améliorer le design et par la
même, la lisibilité et l’interprétation pour un plus grand nombre de lecteurs ?
Vers une meilleure compréhension
des data complexes ? Dans un esprit
de veille épistémique, le réseau « Intelligence
de la complexité » www.intelligence-complexite.org
s’interroge sur la façon dont les « data » - au sens
large de ce terme - sont actuellement restituées. Chacun sait - ou sent – que
l’excessive simplification des données conduit à masquer des effets d’interaction
ou des phénomènes de nature
dynamique qui s’appréhendent difficilement dans un schéma « simple »
ou plutôt « aisément intelligible ». Pourquoi alors ne pas s’exercer
aux multiples ressources des ‘dessin’ à dessein’, (le Disegno léonardien ), qui
nous incitent à déployer nos capacités d’interprétations en reliance
par la dynamique de l’Ingenium Viccien ?: En mobilisant les multiples et
multimillénaires ressources de la symbolisation, Herbert Simon nous montrait
comment peuvent se développer nos capacités cognitives de modélisation.
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