L'affection maternelle débordante
offerte aux bébés âgés de quelques mois les rend mieux à même d'affronter les
problèmes de la vie quand ils sont adultes. C'est ce que révèle une étude
américaine publiée mardi dans le Journal d'épidémiologie et de santé
communautaire.
Pour cette étude menée auprès de
482 personnes dans l'État du Rhode Island, les chercheurs ont comparé des
données sur la relation de bébés de huit mois avec leur mère, et leur
fonctionnement émotionnel, mesuré par des tests, à l'âge de 34 ans, dans les années
90.
Ils voulaient ainsi vérifier la
notion admise que des liens affectifs forts dès la petite enfance fournissent
une base solide pour rebondir face aux problèmes de la vie. Les études menées
jusqu'ici reposaient sur des souvenirs d'enfance et non sur une étude menée
dans les premières années de la vie.
Interaction évaluée
La qualité de l'interaction des
bébés avec leur mère a été évaluée par un psychologue, qui a noté les réactions
d'affection et d'attention de la mère quand le bébé était soumis à des tests de
développement, et sa réaction à sa performance. Le classement - datant des
années 60 - allait de "négatives" à "excessives", en
passant par "chaleureuses".
Dans près d'un cas sur dix, le psychologue a noté un bas niveau d'affection maternelle vis-à-vis du bébé. Dans 85% des cas, le niveau d'affection était normal, et élevé dans 6% des cas.
Les personnes ont été testées à l'âge de 34 ans, sur la base d'une liste de symptômes révélateurs d'anxiété et d'hostilité et plus globalement de mal-être.
Quel que soit le milieu social, il a été constaté que ceux à qui les mères avaient manifesté beaucoup d'affection quand ils avaient huit mois avaient les niveaux d'anxiété, d'hostilité et de mal-être les plus bas. La différence était de sept points pour l'anxiété par rapport aux autres, de plus de trois points pour l'hostilité et de cinq points pour le mal être.
Dans près d'un cas sur dix, le psychologue a noté un bas niveau d'affection maternelle vis-à-vis du bébé. Dans 85% des cas, le niveau d'affection était normal, et élevé dans 6% des cas.
Les personnes ont été testées à l'âge de 34 ans, sur la base d'une liste de symptômes révélateurs d'anxiété et d'hostilité et plus globalement de mal-être.
Quel que soit le milieu social, il a été constaté que ceux à qui les mères avaient manifesté beaucoup d'affection quand ils avaient huit mois avaient les niveaux d'anxiété, d'hostilité et de mal-être les plus bas. La différence était de sept points pour l'anxiété par rapport aux autres, de plus de trois points pour l'hostilité et de cinq points pour le mal être.
Influence des expériences
précoces
Curieusement, il n'y avait pas de
différence entre les enfants ayant reçu un niveau d'affection bas et ceux ayant
reçu un niveau normal. Cela pourrait notamment s'expliquer, selon les
chercheurs, par l'absence d'interactions vraiment négatives dans l'échantillon
observé.
Selon eux, cela confirme que les expériences même les plus précoces peuvent influer sur la vie adulte. Les mémoires biologiques construites tôt peuvent "produire des vulnérabilités latentes", indique l'étude.
Les chercheurs estiment de ce fait qu'il conviendrait, pour être efficace, de viser des âges beaucoup plus précoces dans les interventions menées pour le bien-être des enfants, afin de "prévenir 'l'impression d'expériences négatives".
Selon eux, cela confirme que les expériences même les plus précoces peuvent influer sur la vie adulte. Les mémoires biologiques construites tôt peuvent "produire des vulnérabilités latentes", indique l'étude.
Les chercheurs estiment de ce fait qu'il conviendrait, pour être efficace, de viser des âges beaucoup plus précoces dans les interventions menées pour le bien-être des enfants, afin de "prévenir 'l'impression d'expériences négatives".
Source: ATS. Via Le Coin Bio
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