vendredi 30 novembre 2012

L'éthique éducative au coeur de l'innovation pédagogique


L'éthique éducative au coeur de l'innovation pédagogique
Un texte de René Barbier, 16/12/2011


En quoi l'éthique éducative peut-elle se refléter dans les actions pédagogiques menées par le CIRPP et en quoi joue-t-elle un rôle dans la problématique du management émancipant ? Toute la réflexion que j'ai menée depuis des années dans le cadre du CIRPP me conduit à privilégier l'émergence de la question éthique dans la compréhension actuelle de l'évolution de notre civilisation technologique. Dès lors l'éthique éducative s'y trouve activement concernée dans sa spécificité et son exigence ontologique.

« Le changement vers la novation éducative animée par une éthique radicalement nouvelle ne pourra émerger que lorsqu’un métissage des valeurs entre les régions et les cultures du monde sera en interpellation effective au sein d’un « métissage axiologique créateur ». C’est dire la nécessité d’évaluer en quoi les cultures de l’« Autre », en Asie, en Afrique, en Amérique amérindienne, peuvent contribuer à pointer nos insuffisances et notre impensé quant au devenir de notre humanité réelle.
Le management émancipant se développera vraiment lorsque ces valeurs de l’autre côté du monde occidental seront à la fois repérées et intégrées dans leurs pratiques réelles au sein des entreprises, des administrations, des écoles, des modes de vie. Il faudra examiner de près si l’occidentalisation néolibérale du monde n’a pas détruit la pensée de l’autre au nom du pouvoir financier et du profit à outrance. Alors seulement nous pourrons revenir sur les apports positifs de notre occidentalisation de valeurs à travers la planète, mais avec modestie et acceptation d’une altération sans équivoque de notre façon, à tous, d’être au monde. »



Table des matières
Introduction p.3
Chapitre 1. Conscience écologique et éthique de l'éducation : p.8
1.1 Ecologie, esthétique et poétique de notre être-au-monde
1.2 L'éducateur comme passeur de sens p.8
1.3. La dimension sociale et solidaire de l'acte éducatif p.9
1.4. L'approche transversale p.11
1.5. Les Trois Pulsions de l'apprenant p.13
Morale d'État et éthique personnelle : une impossible conciliation p.17

Chapitre 2 L'innovation et la novation : rappel des enjeux p.21
Introduction p.21
2.1 De quelques innovations représentatives d'une éthique éducative p.23
2.1.1 une pédagogie du risque ; l'escalade p.23
2.1.2 La question de la dérive en pédagogie p.33
Au total, quelques remarques
Sur le plan méthodologique : p.40
La force de l'institué
Une autre option possible p.41
Questionnement éthique sur l'innovation « la dérive créative » p.42

Chapitre 3 Technologie, éthique et innovation pédagogique - Réflexion sur l'expérience 3
G p.45
3.1 Introduction p.45
3.2. L'expérience 3G p.45
3.2.1 De l'imaginaire social du NET p.46
3.2.2 L'ordinateur et l'imaginaire social p.48

Chapitre 4 Réflexion sur un sens de la vie animé par une éthique éducative et sur une autre éducation p.57
4.1. Le sens de la vie et le sens du monde p.57
4.1.1. Le sens de la vie et le sens du monde : une question essentielle toujours d'actualité
4.1.2. Le dépassement de soi dans le processus existentiel et le symbolique aujourd'hui l'assomption de l'inéluctabilité de l'imaginaire et de l'élaboration collective du symbolique p.69
Sur la Profondeur p.72
La Reliance est ainsi une catégorie fondamentale de la vie spirituelle laïque. p.75
Élaborer le symbolique : vers une éco-éthique dont parle le philosophe japonais contemporain Tomonobu Imamichi. p.80
Le manager et le formateur de managers doivent-ils être « optimistes » ? p.80
Le réenchantement du monde et la vision des scientifiques p.82
La pensée du japonais Tomonobu Imamichi p.83
4.2. Le Sensuel, le Sensible et l'Intelligible p.85
4.2.1. Le Sensuel et l'imaginaire p.86
4.2.2. Le Sensible et la participation p.86
4.2.3. L'Intelligible et le symbolique p.87
4.2.4 L'imaginaire, le symbolique et le réel et le tiers inclus p.87
Le Réel ou l'être-là et l'Advenir p.88

Conclusion p.89
Bibliographie p.91
Annexe : entretien avec Edgar Morin sur l'éthique et l'éducation p.96


jeudi 29 novembre 2012

Jouer / Apprendre (livre)



Jouer ou apprendre, jouer et apprendre. Ce livre se refuse de choisir, mais préfère analyser, au regard de la littérature internationale la plus récente, les relations complexes qui lient ou séparent ces deux actions. Le mythe d'un jeu pourvoyant naturellement l'enfant en apprentissages est questionné, critiqué et dépassé. Quittant toute vision fonctionnaliste du jeu, l'ouvrage essaie de comprendre l'action même de jouer et l'expérience qui en découle, située au sein du loisir et du divertissement. Avec la notion d'éducation informelle, l'auteur renoue le lien du jeu à l'apprentissage. Le jeu est conçu comme une activité sociale variable selon les contextes. A côté du jeu divertissement qui permet d'apprendre de façon fortuite, d'autres jeux sont construits à partir d'objectifs explicitement pédagogiques. Le jeu est polymorphe et il importe de le suivre dans ses transformations.

Biographie de l'auteur
Gilles Brougère est professeur de sciences de l'éducation à l'université Paris 13 où il dirige EXPERICE, un centre de recherche centré sur l'étude des relations entre l'expérience et l'éducation. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le jeu et le jouet.

Gilles Brougère,  Jouer / Apprendre. 2005. Ed. Economica.

mercredi 28 novembre 2012

Le bébé philosophe (livre)



Ce livre ne contient aucune recette pour aider les parents à endormir leurs enfants ou à les envoyer dans les meilleures écoles... Mais nous espérons qu’il aidera ceux qui ont des enfants, comme ceux qui n en ont pas, à prendre la pleine mesure de la richesse et de l'importance de l'enfance, et à comprendre en quoi nous sommes le résultat de cette époque de notre vie.
Les trente dernières années ont opéré une véritable révolution dans la compréhension scientifique que nous avons des bébés et des jeunes enfants. Psychologues et neuroscientifiques ont découvert que la capacité des bébés non seulement à apprendre, mais encore à imaginer, à compatir et à éprouver le monde, dépasse tout ce que nous avions envisagé.
Cette révolution scientifique a, pour la première fois, conduit les philosophes à prendre les bébés au sérieux. Assis sur des mini chaises au fond des garderies ou des salles de maternelle, eux aussi ont découvert que les enfants ne sont pas des adultes défectueux ou primitifs qui atteignent progressivement la perfection et la complexité de leurs aînés... Mieux, ils se sont rendus compte que des concepts philosophiques tels que la vérité, la conscience, l'identité, l'amour et la moralité... gagnaient-là une nouvelle jeunesse...
Pour ne prendre qu’un exemple, les bébés et les jeunes enfants ne sont pas les créatures amorales que nous pensions jadis. Même de tout petits bébés présentent une étonnante aptitude à l'empathie et à l' altruisme. Les jeunes enfants savent parfaitement qu’il y a des règles à suivre ; ils savent aussi que ces règles peuvent être modifiées. Cette double capacité pour l'amour et pour la loi - être capable de prendre soin des autres et d’obéir aux règles - explique précisément la combinaison de profondeur morale et de flexibilité qui fait le propre de l’être humain...

Alison Gopnick est professeur de psychologie cognitive et professeur de philosophie associé à l’Université de Californie, à Berkeley. Pionnière en psychologie du développement, elle est déjà l'auteur, au Pommier, de Comment pensent les bébés ?, dans lequel elle formule, avec Andrew Meltzoff et Patricia Kuhl, l’hypothèse selon laquelle les enfants apprennent de la même façon que les scientifiques.

Alison Gopnik, Le bébé philosophe. 2012. Ed. Le Pommier.

mardi 27 novembre 2012

Inventer une nouvelle maïeutique pour apprendre à apprendre


Inventer une nouvelle maïeutique pour apprendre à apprendre - Entretien avec François Taddéi
Source (et article complet) : les Cahiers pédagogiques, janvier 2010


François Taddéi est l’auteur d’un rapport pour l’OCDE, « Former des constructeurs de savoirs créatifs et collaboratifs » [1].

Vous qui n’êtes pas, par votre formation, spécialiste de l’éducation, qu’avez-vous voulu montrer dans ce rapport ?
J’ai essayé d’aborder la question avec le souci de l’objectivité du chercheur et de l’ouverture interdisciplinaire en intégrant les apports des nombreuses sciences qui ont des éclairages à apporter et en accordant toute sa place au détour par l’histoire qui permet de relativiser le sentiment d’une école immobile. A l’échelle de l’histoire de l’humanité, l’école que nous connaissons fonctionne sur un modèle assez récent. A l’échelle mondiale, on voit une grande diversité de modèles éducatifs, des nombreux travaux de pionniers en France et à l’étranger, de nombreux systèmes dont certains évoluent très vite pour s’adapter à un monde qui change. De même que la révolution de l’imprimerie à partir du XVe siècle a bousculé les modes de transmission, on peut s’attendre aux mêmes effets, sur une période de temps bien plus courte, avec la révolution de l’internet.
L’école a moins que jamais le monopole du savoir, loin de là : on peut s’interroger sur ses finalités dans ce contexte. Par les médias modernes, les élèves ont un accès à une pléthore d’informations. Dans ce nouveau cadre, le rôle de l’enseignant est peut-être moins de transmettre les informations que d’apprendre à les appréhender, à les critiquer, à les valider. C’est, pour nous tous, une petite révolution culturelle. A l’heure où chaque jour se publient plus de choses que ce qu’on peut lire en une vie, plus personne ne peut tout savoir et l’enseignant ou le chercheur doit accepter cette situation et la tourner à son avantage. Comme Socrate, il sait ce qu’il ne sait pas. Ce qu’il sait mieux que ses élèves, ce sont les règles des échanges et l’analyse des savoirs. L’enseignant de notre époque doit être un spécialiste de la découverte des savoirs, de la mise à jour des connaissances. Il doit montrer que les connaissances évoluent rapidement et aider les élèves à s’y retrouver. Nous devons enseigner à apprendre à désapprendre aussi bien qu’apprendre à apprendre car les publications scientifiques sont multipliées par 100 tous les cent ans et une partie de ce qu’on pensait hier est remise en cause par les progrès de la recherche.
Il me parait tout aussi indispensable de pratiquer l’interdisciplinarité pour multiplier les angles d’approche, apprendre à créer des liens entre différentes portions du savoir, mais aussi apprendre à travailler la relation à la vérité, à la construction des savoirs, par exemple à travers des encyclopédies coopératives accessibles aux plus jeunes comme vikidia [2]. La possibilité de mettre en œuvre activement ses savoirs, sa réflexion, dans des projets ou dans des activités expérimentales de type « main à la pâte » ne peut qu’aider l’enfant à structurer son savoir en lui permettant de mieux appréhender sa pertinence. On peut s’interroger sur la nécessité d’un nouveau contrat social ou d’un nouveau contrat républicain sur ce que doit enseigner l’école au regard de ces évolutions.

Pouvez-vous préciser ce que devrait être, selon vous, le rôle de l’enseignant dans ce contexte néo-socratique ?
Il faut adapter la maïeutique antique aux progrès des connaissances en sciences de l’éducation et en sciences cognitives et aux besoins d’une société démocratique moderne où le savoir doit être accessible à tous et non réservé à une élite. Il faudrait s’interroger sur le rôle d’accoucheur des enseignants : comment peuvent-ils contribuer au développement d’êtres pensants adaptés au monde du XXIe siècle, à la naissance de leurs passions, à l’accompagnement de leurs projets ? Le rôle de transmission ne s’efface pas pour autant : il se déplace. Il s’agit aujourd’hui de transmettre des méta-savoirs, comme la possibilité d’apprendre à apprendre c’est à dire devenir autonome pour, tout au long de la vie, être capable de mettre à jour ses connaissances. Face à l’abondance d’informations, l’enseignant a un rôle plus socratique que jamais. Lui seul maîtrise l’art de la maïeutique et peut faire comprendre à ses élèves comment s’effectue le passage de l’information brute, telle qu’il la trouve sur le web, à la télévision ou dans des livres, à la connaissance.
Socrate redoutait déjà les livres car ils pouvaient donner l’illusion de la connaissance à celui qui les possédait. Comment verrait-il aujourd’hui internet avec des élèves qui plagient la première page trouvée via un moteur de recherche sans questionner ce qu’ils trouvent ? Comment questionnerait-il à l’heure de google ? Mais internet c’est plus qu’une somme de textes : c’est aussi une formidable manière d’interagir. Or, pour Socrate, c’est dans l’interaction et le questionnement que peut naître la connaissance.
En tant que chercheur, je ne peux qu’être d’accord avec sa vision car c’est ainsi que la science progresse. En tant qu’enseignant je constate que les étudiants progressent vite dans ce type de situation si on leur donne les degrés de liberté et l’accompagnement idoine qui leur permettent de profiter des ressources offertes par le web tout en évitant les écueils qu’il contient. Ainsi, ils sont capables de faire naître de nouvelles idées, de nouveaux projets et ils peuvent même dépasser leurs maîtres. Le but de l’éducation étant de créer les conditions de cette maïeutique, tous les enseignants seront certainement fiers de contribuer aux progrès de leurs élèves et d’apprendre de leurs avancées.
 Cette approche socratique, ce questionnement ne doivent pas être réservés à ce qui se passe en classe, mais doivent être une attitude que chacun cultive pour faire progresser nos sociétés. Elle pourrait par exemple nous amener à approfondir le questionnement sur les savoirs fondamentaux. Ils sont souvent débattus mais quasiment tout le monde s’accorde sur le rôle central du triptyque lire, écrire, compter. Ne devrions nous pas interroger ces notions-mêmes pour voir quels autres savoirs rentrent dans ces catégories ?
Lire est indispensable pour accéder à ce que d’autres ont écrit, pour avoir accès au savoir et « dialoguer avec l’auteur ». Tout savoir n’étant pas forcément écrit, il faut peut-être aussi enseigner comment « lire » une image, un film, un reportage, un documentaire voire une publicité, un discours ou même une réaction – développer l’intelligence émotionnelle est au programme d’un nombre croissant d’établissements de par le monde qui ont compris que trop souvent les émotions mal gérées, les violences interféraient avec les apprentissages.
Écrire est indispensable pour pouvoir communiquer avec les autres et exprimer ses idées. Aujourd’hui il existe de nombreuses manières de communiquer, de s’exprimer. Savoir les maîtriser est considéré comme central dans un nombre croissant d’écoles dans le monde.
Savoir compter n’est pas seulement utile pour gérer son budget ou réussir à l’école, c’est une chance pour mieux décrypter le monde. Les maths et les sciences doivent-elles servir à sélectionner ou à rendre intelligible ce monde toujours plus complexe ? Loin de vouloir prescrire des recettes, une nouvelle maïeutique allant jusqu’à questionner les fondements de l’éducation pourrait-elle non seulement permettre à plus de jeunes de créer et d’accéder aux connaissances mais aussi permettre de mener une réflexion collective où jeunes et adultes pourraient ensemble imaginer de nouvelles visions de l’éducation ? (…)

Quels pourraient être les facteurs d’espoir ?

Le meilleur signe d’espoir me semble être la généralisation de la prise de conscience qu’il faut que les choses évoluent. Quand on voit les résultats des divers rapports récents sur le malaise des enseignants, les baisses des candidats aux concours et sur leur faible salaire par rapport aux autres pays européens, on se dit qu’il était temps de regarder en face ces réalités et de mettre en œuvre des mesures pertinentes, non seulement du point de vue salarial mais aussi du point de vue de la formation et l’organisation. Le recrutement prévu de nombreux jeunes motivés par ces métiers et le travail de nombreux pionniers sur le terrain peuvent permettre d’espérer des changements car ils se produisent dans un contexte général où de nombreux facteurs de changement se produisent simultanément.
D’abord, sans doute, la globalisation peut jouer ici un rôle intéressant. Elle met en perspective les systèmes éducatifs en favorisant les comparaisons et la mise en avant de nouvelles pratiques (http://www.edutopia.org/). On doit, certes, toujours s’interroger sur la meilleure manière de faire ces comparaisons. Elles ont cependant un grand mérite : nous faire prendre conscience qu’un autre monde est possible, que d’autres relèvent des défis qu’on n’a pas encore abordés ou abordés différemment. Au niveau européen, innovation et créativité font partie désormais des priorités pour l’éducation des nouvelles générations (Voir : http://www.creativite-innovation2009.fr/). Même les élites françaises commencent à se dire qu’il faut que le système change. Elles se rendent compte non seulement que notre système ne brille pas dans les comparaisons internationales, mais aussi que les pays qui sont les plus dynamiques à tous points de vue ont su favoriser la créativité à l’école et ouvrir à toujours plus de jeunes l’accès aux métiers les plus valorisants intellectuellement. Pour accéder à ces métiers hautement qualifiés qui ne sont pas aussi facilement délocalisables, où on bénéficie d’une autonomie certaine tant dans la définition des objectifs que dans celle des moyens, il faut avoir bénéficié d’une éducation dans laquelle tous ont disposé de degrés de libertés croissants.
Autres espoirs : l’élévation du niveau d’éducation - aujourd’hui une fraction équivalente à celle qui passait le bac au début du XXe siècle passe son doctorat. Dans une école où il ne faut plus être le meilleur de sa génération en mathématiques — ce qui par définition ne peut toucher que quelques uns et en frustrer beaucoup d’autres — mais être formé pour devenir un citoyen actif capable de contribuer à résoudre les problèmes du temps présent, nul doute que plus de personnalités peuvent s’épanouir et contribuer au progrès de tous. Cette démocratisation de l’enseignement supérieur permet à toujours plus d’acteurs de contribuer à la construction des connaissances, à la résolution de problèmes, à l’élaboration d’autres paradigmes pour faire face aux défis liés à toutes les crises que nous connaissons. De plus, on sait que la croissance des échanges horizontaux de savoirs met à mal les fonctionnements pyramidaux, hiérarchiques, élitistes pour mettre en valeur le dialogue, la coopération et l’intelligence collective que de nombreux systèmes éducatifs cherchent à promouvoir car ils font désormais partie des piliers de la réussite individuelle et collective.
Autres facteurs de changement : le monde du travail qui pour faire face à la compétition des pays à bas salaire et des robots doit trouver une sortie par le haut et réclame des collaborateurs aux compétences variées, capables faire preuve d’initiatives et de travailler avec des gens aux profils toujours plus divers et pas simplement des diplômés attestant d’un savoir monodisciplinaire figé.
 Les défis du troisième millénaire en matière de développement durable, d’épuisement des ressources, de biodiversité ou de réchauffement climatique sont un défi majeur et les jeunes en ont une conscience plus aigüe encore. Pour inventer des manières d’y faire face il faut repenser l’éducation pour que les générations futures puissent coexister en paix, en respectant les autres espèces et les grands équilibres de la nature.
 Et bien sûr : les nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui démocratisent l’accès aux connaissances, même s’il faut apprendre à décoder tous ces flux d’informations. Un défi majeur sera de permettre à tous de pouvoir accéder à ces compétences, aux opportunités ainsi offertes, sinon les inégalités iront en s’aggravant. Il ne suffit pas de donner les moyens techniques, il faut enseigner comment maîtriser ces flux et comment profiter au mieux de ces nouvelles technologies qui doivent rendre plus libres et non induire de nouvelles dépendances ou de nouveaux plafonds de verre. Un autre progrès en matière de technologies serait de développer de nouvelles technologies et de nouvelles méthodologies pour l’éducation et pas seulement adapter à l’éducation des technologies développées dans d’autres buts.

[1] « Training creative and collaborative knowledge-builders » – On pourra lire une traduction de ses recommandations sur le blog de Bruno Devauchelle : [http://www.brunodevauchelle.com/blog/?p=327]

[2] Une version pour enfants de wikipedia. Les enfants peuvent non seulement y trouver des définitions accessibles à leurs âges mais aussi apprendre à éditer les contributions des autres et à créer de nouvelles pages sur les sujets qui les intéressent et sur lesquels ils ont pu acquérir des connaissances. http://fr.vikidia.org/wiki/Accueil

lundi 26 novembre 2012

Transmettre (ou pas) (livre)



Ce livre est issu de trois conférences (complètement retravaillées) données par le psychanalyste début 2012 au Collège des Bernardins, l’important établissement culturel de l’Eglise à Paris. Que ce soit dans la relation maître-élève, dans la relation parents-enfants, ou dans les religions quelles qu’elles soient, nous sommes tous habités par le désir de « faire passer » un savoir, des valeurs, une tradition… Or, dans ce domaine, l’essentiel nous échappe, comme le montre brillamment Jean-Pierre Winter en prenant les exemples de l’apprentissage de la lecture (où le « miracle » du signe faisant sens échappe en fait au pédagogue), des héritages familiaux (on échoue souvent à transmettre nos valeurs, et on transmet souvent sans le vouloir les angoisses héritées de nos ancêtres), et des religions (où la transmission de l’essentiel passe aussi par des voies insoupçonnées). Une seule solution pour répondre à ces paradoxes : réinventer sans cesse ce que charrie la mémoire individuelle et collective, et dire à nos enfants qu’ils peuvent et doivent être des re-créateurs.

Jean-Pierre Winter, psychanalyste, très médiatique, a publié notamment Il n’est jamais trop tard pour choisir la psychanalyse (La Martinière), Les errants de la chair (Calmann-Lévy), Les images, les mots, le corps, entretien avec Françoise Dolto (Gallimard), et récemment : Pourquoi ces chefs-d’oeuvre sont des chefs-d’oeuvre (avec Alexandra Fabre, La Martinière, 2009), Homoparenté chez Albin Michel en avril 2010 et Dieu et la psychanalyse chez Bayard (2011).

Jean-Pierre Winter, Transmettre (ou pas). 2012. Ed. Albin Michel 

dimanche 25 novembre 2012

Fleurs de Bach pour les enfants



La Fleur de Bach est particulièrement efficace sur les enfants, y compris sur les bébés. Les parents s’épargneraient et épargneraient à leurs enfants de nombreux désagréments s’ils avaient le «réflexe Fleur de Bach» quand ils remarquent que leur enfant n’est pas «dans son assiette».

La naissance et la Fleur de bach

La Fleur de Bach soulagera le traumatisme de la naissance tant pour le nouveau-né que pour sa mère. A la naissance, il y a un lien très fort entre la mère et son enfant, ainsi le bébé et sa mère auraient souvent besoin de la même Fleur de Bach. La Fleur de Bach est aussi utile pour faire face aux petits problèmes comme les coliques, les irritations de peau, les crises de larmes.

L’intuition et la Fleur de Bach

Les jeunes enfants sont très intuitifs, en effet, la société ne les a pas encore conditionnés à ignorer leur voix intérieure, ils sont donc souvent capables de choisir les remèdes dont ils ont besoin. L’emploi des cartes des élixirs floraux est une autre façon de permettre aux enfants comme aux adultes de choisir de manière intuitive la Fleur de Bach qui leur convient.

Les problèmes familiaux et la Fleur de bach

Même s’il leur arrive de ne pas le montrer, les enfants sont extrêmement sensibles à l’ambiance familiale. Si votre famille traverse une période difficile (divorce, chômage, deuil, problèmes financiers) ne présumez pas que vos enfants n’en sont pas affectés ! Déterminer la Fleur de Bach qui leur convient vous donnera une idée de la façon dont ils intériorisent leur environnement familial. L’emploi d’une Fleur de Bach leur permettra de clarifier leurs émotions et vous pourrez les aider ainsi à éviter des problèmes tels que la peur, l’insécurité, le manque de confiance en soi, les troubles d’alimentation.

Les adolescents et la Fleur de bach

L’adolescence est une phase transitoire difficile et la Fleur de Bach peut avoir un profond impact sur les enfants durant cette période. Elle favorisera le développement des capacités de communication, la sociabilité, la stabilité émotionnelle, l’acceptation de soi. Elle convient remarquablement bien aux changements d’humeur et à la maussaderie générale qui sont si caractéristiques de l’adolescence. Si les parents les prennent également, les Fleurs de Bach les aideront à comprendre et à encourager leurs enfants autant qu’à les éclairer eux-mêmes sur leur propre comportement.

L’école, les examens et la Fleur de Bach

La Fleur de Bach peut aider les enfants dans leur travail scolaire et pendant leurs examens. Elle augmente leur concentration et leur capacité à fixer leur attention, elle améliore leur confiance en eux et les protègent de l’ambiance stressante des périodes d’examens.
 

D'autres aspects de l'enfance (pipi au lit, maltraitance, autisme, dépression, TDAH) sur le site Conseil Fleurs de Bach

samedi 24 novembre 2012

Slow Food : Jardins en Afrique (Le Monde)


Le Monde.fr | 02.11.2012 - Par Camille Labro


Durant son Salon du Goût à Turin, l'organisme international Slow Food a présenté l'un de ses projets-phares, "Mille jardins en Afrique". En plein cœur de la grande halle "Terra madre", qui réunissait plus de 400 petits producteurs et artisans du monde entier, les organisateurs ont installé un potager de 400 m2, alignant des dizaines de variétés de plantes originaires d'Afrique. Les graines, fournies par les paysans africains, ont été semées et cultivées sur les terres piémontaises dès janvier, avant d'être transplantées sous la verrière du centre des expositions Lingotto Fiere, pour le Salon. Les quelque 220 000 visiteurs ont ainsi pu découvrir des légumes, fruits ou herbes inconnus en Europe, témoignant de la fantastique biodiversité du continent africain.

Lancé en 2010, le projet "Mille jardins" a pour mission d'aider à l'implantation et au développement de jardins potagers au sein des communautés africaines. Créés sur des terrains communautaires, exploitations existantes ou terres abandonnées, en zones rurales et en zones urbaines, ces jardins sont cultivés par les paysans locaux, renouant avec leurs cultures agricoles traditionnelles. Les objectifs finaux : promouvoir l'indépendance et la souveraineté alimentaire de chaque communauté, entretenir la biodiversité et les variétés locales, enseigner et développer des méthodes de cultures durables. A l'heure actuelle, 800 jardins ont vu le jour dans 25 pays différents, du Kenya (200 jardins) à l'Ethiopie (35), en passant par le Maroc (20), le Sénégal (40), le Sierra Leone (60) ou la Guinée Bissau (60).
Camille Labro  www.slowfood.com

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vendredi 23 novembre 2012

L'autisme Asperger (livres)



Je suis né le 31 janvier 1979. Un mercredi. Je le sais parce que dans mon esprit, le 31 janvier 1979 est bleu. Les mercredis sont toujours bleus, de même que le nombre 9 ou le bruit d'une dispute. J'aime la date de mon anniversaire parce que lorsque je visualise les nombres qui la composent, je vois leurs formes lisses et rondes, comme des galets sur une plage. Il s'agit de nombres premiers, 31, 19, 197, 97, 79 et 1979 qui ne sont divisibles que par eux-mêmes et par 1. Cette impression immédiate de «galet» me permet de reconnaître chaque nombre premier, jusqu'à 9973. C'est ainsi que mon cerveau fonctionne.
Je suis atteint de ce que l'on appelle le «syndrome savant», un syndrome rare et peu connu avant le film Rain Man, récompensé par un Oscar en 1988. Comme Raymond Babbitt, le personnage joué par Dustin Hoffman, j'ai un besoin presque obsessionnel d'ordre et de routine qui peut virtuellement affecter chaque aspect de ma vie. Par exemple, il faut que je mange 45 grammes de porridge au petit déjeuner, ni plus, ni moins : pour en être sûr, je pèse mon bol au moyen d'une balance électronique. De même, je dois compter le nombre de vêtements que je porte au moment de quitter la maison. Si je ne peux pas boire une tasse de thé à certains moments de la journée, je deviens anxieux. Quand le stress est trop important et que j'ai du mal à respirer, je ferme les yeux et je compte. Penser à des nombres m'apaise. Les nombres sont mes amis, ils ne sont jamais loin de moi. Chacun est unique et possède une «personnalité» propre. Le nombre 11 est amical, 5 est bruyant, 4 est à la fois timide et calme - c'est mon nombre favori, sans doute parce qu'il me ressemble. Certains sont grands et gros : 23, 667, 1179. D'autres sont petits : 6, 13, 581. Certains sont beaux, comme 333. D'autres sont laids, comme 289. Pour moi, chaque nombre est particulier.
Quels que soient le moment ou l'endroit où je me trouve, les nombres ne sont jamais loin de mes pensées. Au cours d'un entretien à New York avec David Letterman, je lui ai dit qu'il ressemblait au nombre 117 - grand et dégingandé. Un peu plus tard ce jour-là, je me trouvais à Times Square, un nom mathématiquement tout à fait approprié (en anglais, Times Square pourrait signifier «le carré du temps» ou «le temps au carré»), et j'ai levé la tête vers les gratte-ciel avec la sensation d'être cerné de 9 - le nombre qui correspond le mieux, pour moi, au sentiment de l'immensité.
Mon expérience visuelle et émotionnelle des nombres correspond à ce que les scientifiques appellent la synesthésie. Il s'agit d'une confusion neurologique des sens, très rare, le plus souvent la capacité de voir les lettres et/ou les nombres en couleur. Ma synesthésie est d'un type inhabituel et complexe, car les nombres m'apparaissent comme autant de formes, de couleurs, de textures et de mouvements. Le nombre 1, par exemple, est d'un blanc brillant et éclatant, comme quelqu'un qui dirige le faisceau d'une lampe torche directement dans mes yeux. Quatre est un coup de tonnerre ou le son des vagues qui se brisent sur des rochers. Trente-sept est grumeleux comme du porridge, alors que 89 me rappelle la neige qui tombe.

Daniel Tammet, Je suis né un jour bleu. 2009. Editions 84.


Bébé « parfait », Anneclaire semble pourtant indifférente, comme figée dans un autre monde. Elle ne réagit pas aux sollicitations extérieures. À deux ans, elle s'exprime d'une manière exceptionnelle mais n'échange pas avec les autres. À l école maternelle, elle reste isolée dans le groupe.
Nicole Damaggio s'alerte aussitôt du comportement déroutant de sa fille. Peu à peu, elle décode l'inconnu, invente toutes sortes de procédés pour lui faire acquérir les apprentissages scolaires, sociaux et affectifs. Quand Anneclaire a quatorze ans, un reportage télévisé permet à sa mère de mettre enfin un nom sur sa spécificité : le syndrome d'Asperger, une forme particulière de l'autisme.
L auteur relate son combat, à la vie, à la mort, contre les préjugés de la société, pour sauver sa fille, et pour intégrer positivement la différence. Dans une famille bouleversée, elle va guider son enfant vers l'autonomie et l'envol.
Anneclaire prend à son tour la parole, nous offrant sa voix poétique, singulière et optimiste pour faire comprendre la différence invisible, au quotidien, et le mystère de l’atypisme. Dévoilant une force hors norme, cette jeune fille va éclore en un esprit libre.

Nicole Dammagio, Une épée dans la brume : Syndrome d'Asperger et espoir. 2011. Ed. Anne Carriere.


Ce livre présente en un seul ouvrage l'essentiel de ce que les chercheurs, les professionnels et les parents doivent connaître sur les personnes porteuses d'un trouble envahissant du développement sans déficience intellectuelle : l'autisme " de haut niveau " et le syndrome d'Asperger. De manière accessible et technique à la fois, les aspects diagnostiques positifs et différentiels et le support qu'on peut apporter à ces personnes y sont
exposés de façon approfondie, mais aussi directement utilisable sur le terrain. Au niveau scientifique, les connaissances les plus récentes en neuropsychologie de l'autisme y sont présentées et discutées. L'originalité de ce livre tient à son objet, une population encore presque inconnue en France, et à sa méthode, associant la psychologie expérimentale la plus rigoureuse à l'expertise clinique. Mais surtout, l'auteur développe une synthèse unique de l'autisme comme différence plutôt que comme handicap, à partir des résultats montrant un surfonctionnement des personnes autistes dans les tâches de nature perceptive, et à partir des écrits de personnes autistes de haut niveau de fonctionnement. Un livre qui a le pouvoir de modifier en profondeur notre conception de l'autisme, nos pratiques thérapeutiques, et généralement la place qui est faite aux personnes autistes dans notre monde.

Laurent Mottron, L'autisme, une autre intelligence : Diagnostic, cognition et support des personnes autistes sans déficience intellectuelle. 2004. Ed. Mardaga.

jeudi 22 novembre 2012

Lydie Laurent: Les stratégies cognitivo-comportementales face à l'autisme


Formatrice et enseignante spécialisée dans les troubles cognitifs et l’autisme, Lydie Laurent est Professeur de Physique-Chimie dans l'Éducation Nationale lorsqu'elle tombe enceinte de son premier enfant, Aymeric. Le cas de son petit garçon, diagnostiqué autiste sévère à l'âge de trois ans, la conduit à s'intéresser à de nouvelles stratégies éducatives et méthodologies cognitivo-comportementales; son but étant de donner à son fils les moyens d'accéder à la scolarité et l'apprentissage. Devant l'efficacité des résultats obtenus en mixant les outils de la pédagogie Montessori à l'ABA, elle décide de se professionnaliser dans le soutien scolaire pour aider d'autres enfants présentant des troubles cognitifs et des difficultés d'apprentissage.



LAURENT Lydie, Epsilon, un enfant extra-ordinaire – Qu’est-ce que l’autisme ? AFD, 2008.
LAURENT Lydie, Epsilon, un écolier extra-ordinaire – Qu’est-ce que l’autisme dans l’enseignement ? AFD, 2011.

Film Autisme l’Espoir de Natacha Calestrémé. Edition Montparnasse, 2010

Extraits : « En France, la situation d’Aymeric n’est pas la norme. 80% des enfants autistes ne sont pas scolarisés (…) Un des challenges majeurs de l’autisme concerne l’inclusion des enfants dans le système normal. Les parents et les différentes institutions ont trop tendance à sépare les enfants : d’un côté, ceux souffrant d’un handicap, de l’autre les enfants “normaux”. 
L’école inclusive existe pourtant. Ce modèle d’école vise à accueillir tous les enfants, sans tenir compte de leur condition physique ou intellectuelle. En Italie, depuis 1971, ce modèle d’école inclusive est mise en place. (…) Plusieurs études montrent qu’il n’y a non seulement aucun frein à l’apprentissage des autres enfants. Dans les faits, les enseignants ordinaires étant soutenus par des enseignants spécialisés. Les études ont observé que les méthodologies employées par les enseignants spécialisés se diffusaient dans l’école ; elles étaient utilisées ou réadaptées et profitaient également aux enfants normaux.
 Non seulement, ce modèle inclusif ne freine pas l’apprentissage, mais il l’améliore. Des études PISA, confirment ces analyses : les résultats des élèves de ces écoles ne sont meilleurs, en moyenne. »




Source: TEDx Paris

mercredi 21 novembre 2012

Un "parcours d'éducation artistique" à partir de la rentrée 2013



Le gouvernement entend mettre en place à compter de la rentrée 2013 un "parcours d'éducation artistique et culturelle" tout au long de la vie scolaire en collaboration étroite avec les collectivités locales, a indiqué mercredi un communiqué du Conseil des ministres.

La ministre de la Culture Aurélie Filippetti et le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon ont présenté une communication sur ce thème rappelant que l'objectif du gouvernement est de "permettre à tous les jeunes, sur tous les territoires, d'accéder à l'art et à la culture de la petite enfance à l'université".
"En collaboration étroite avec les collectivités territoriales, ce projet prioritaire entre dans une phase nouvelle, pour une mise en oeuvre à la rentrée 2013", selon le communiqué.

Inscrit dans le projet de loi sur la refondation de l'école, "conforté par une formation renforcée et systématisée" de l'ensemble des acteurs concernés, le parcours d'éducation artistique et culturelle comprendra trois volets complémentaires : les enseignements (dont l'histoire des arts), les pratiques artistiques (arts plastiques, musique, théâtre) la rencontre avec des oeuvres et des artistes.

"Il s'agit de comprendre, de pratiquer, de ressentir", souligne Aurélie Filippetti.

Cette "démarche partenariale", implique "tous les espaces et temps de vie des jeunes" et concerne l'Etat, les collectivités territoriales, les réseaux associatifs culturels comme ceux de la jeunesse et de l'éducation populaire, les structures culturelles et les artistes.
La ministre de la Culture reconnaît que les initiatives et les réalisations existantes sont déjà "multiples et souvent remarquables" mais "les inégalités territoriales, sociales et familiales persistent". "Il faut avoir l'ambition de la généralisation, en veillant à privilégier les territoires les plus éloignés de l'offre culturelle, en particulier les zones urbaines sensibles et les zones rurales", selon elle.

Une courte consultation va être organisée par le ministère de la Culture. Elle aboutira à la définition d'un cahier des charges donnant un cadre commun aux actions à mettre en place, tout en laissant de la souplesse pour l'adapter aux réalités locales.
C'est au niveau territorial que seront préparés les contrats régionaux d'éducation artistique et culturels dans lesquels les priorités locales, les choix et les actions elles-mêmes seront définis.

Prendre soin des oiseaux

Prendre soin des oiseaux lorsque le froid arrive est une belle manière de sensibiliser les enfants (et les adultes) à la nature... Quelques idées afin de préparer la nourriture ou des abris pour les oiseaux... 







Et pour terminer, quelques images inspirantes...







mardi 20 novembre 2012

La Ville de Paris s'engage dans la crèche écolo



Par Marie-Amélie FENOLL, 19/11/2012 – Decision-achats.fr

Cette démarche baptisée Ecolo Crèche est expérimentée dans 20 crèches parisiennes pilotes. Un diagnostic sera effectué sur l'ensemble du secteur petite enfance de la Ville de Paris, de la politique des achats à la qualité environnementale des bâtiments de crèches, les pratiques et les activités.

La Ville de Paris engage cet automne une démarche écologique globale afin d’optimiser la qualité de l’accueil des tout petits dans les établissements de petite enfance, tout en réduisant l’impact environnemental de ses activités.
Cette démarche baptisée Ecolo Crèche est expérimentée dans 20 crèches parisiennes pilotes.
De novembre 2012 à mars 2013, un prestataire extérieur spécialisé - l’Atelier Méditerranéen de l’Environnement (AME) - est donc chargé de réaliser le diagnostic écologique de la chaîne de fonctionnement des services municipaux de la petite enfance et des 20 crèches pilotes volontaires.

20 crèches parisiennes pilotes

Ce diagnostic couvrira l’ensemble des aspects du secteur petite enfance de la Ville de Paris, de la politique des achats de ses services centraux à la qualité environnementale des bâtiments hébergeant des crèches, en passant par les pratiques quotidiennes des personnels et les activités proposées aux enfants. Cet audit permettra de repérer les pistes d’amélioration en termes d’alimentation, d’approvisionnement, de gestion des déchets, ou encore de consommation d’eau et d’énergie.

Cette initiative s'inscrit dans une politique plus large en en faveur de l’écologie et de la qualité de l’accueil. Mise en œuvre par Christophe Najdovski, adjoint en charge de la petite enfance, cette politique  est notamment marquée par la mise en place de 25 % d’alimentation bio dans les cantines des crèches municipales, le développement de nouveaux équipements Haute Qualité Environnementale (HQE), l’utilisation de produits d’entretien et de textiles éco-labellisés ainsi que de biberons garantis sans bisphénol A.